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21 janvier 2005 5 21 /01 /janvier /2005 21:18

 

Faire de l'humain un animal civilisé
Télécharger le fichier : 13-Utopia, je crois que ça va être possible


• M : Donc vers deux ans les enfants vont à la crèche. Parce qu'ils ont besoin de survivre dans ce nouveau monde, dès cet âge là, ils posent beaucoup de questions pour comprendre dans quel environnement ils évoluent et surtout comment s'y adapter. Ils ont donc à la crèche à leur disposition tout et tous ce qu'il leur faut pour s'éveiller, s'épanouir et se développer sereinement en s'amusant, découvrant les plaisirs des sens en jouant à faire la cuisine, en peignant (plutôt gribouillant, mais l'important est de créer, pas de faire du beau [et qu'est-ce que le beau puisque tout est relatif à chacun, un collier de nouille est une œuvre magnifique d'autant plus qu'elle vient du cœur]), en produisant des sons avec toutes sortes d'instruments classiques ou rigolos fait de récup'. Au passage, on détecte les retards ou troubles du développement pour intervenir le plus rapidement possible et donc limiter autant que faire se peut les conséquences à venir. Ensuite, la mission de ces lieux autant d'accueil que d'éducation à la vie en société, est de favoriser l'affirmation et la compréhension des Individus (même si ce sont des enfants, ils n'en restent pas moins des Individus et des Citoyens à part entière) tout en canalisant (sans pour autant brimer, là est toute la difficulté) leur énergie pour ne pas indisposer voire nuire à autrui. On essaye d'inculquer la gestion, plutôt que la maîtrise (demandant un travail sur la durée), des pulsions. On fait se qu'on peut pour calmer le vice et développer/protéger la vertu.

• E : C'est pas de l'embrigadement ton truc ? Ça me fait penser un peu aux jeunesses totalitaires.

• M : N'importe quoi toi, même si je comprends ton appréhension, vu le siècle manipulateur des esprits duquel nous venons. Mais ne t'inquiètes pas pour les Jeunesses Utopiennes ! Même si du passé Utopia a fait table rase, les habitants ont tout de même bien su tirer les leçons de cet insupportable passé (que l'on rejette mais que l'on n'oublie pas). Les crèches sont pourvues de professionnels en nombre suffisant et les parents viennent régulièrement prendre l'ambiance même si ils Participent directement lors des réunions à l'élaboration du projet pédagogique (certains d'ailleurs s'occupent également d'enfants, mais jamais des leurs, souci de mixité éducative oblige).

• E : Alors comme ça c'est cool !

• M : Oui, mais tu sais, même si les crèches ne sont pas là pour remplacer le rôle éducatif des parents (surtout pas, chacun à sa place et les mômes seront bien « gardés »), elles ont quand même comme prérogative de « recadrer » les enfants tant qu'il en est encore temps en leur disant pourquoi ce qu'il font est bien et les encouragent mais surtout en expliquant ce qui ne va pas (plutôt que de fermer les yeux ou pire de disputer sans justifier la réprimande). On leur fait comprendre très jeune qu'ils ne doivent pas faire à autrui ce qu'ils n'aimeraient pas qu'on leur fasse, mais qu'au contraire ils peuvent (si ils veulent, rien n'est obligatoire) faire à l'autre (bien sûr si il est d'accord de plein gré et que ça ne nuise pas à sa dignité) ce qu'ils aimeraient qu'on leur fasse.

• E : Vous avez trouvé la bonne proportion entre le Respect de l'Individualité des parents dans leur façon d'éduquer leur enfant, tout en ne perdant pas de vue le nécessaire « lissage » pour faire en sorte que le jeune Citoyen soit intégrable socialement mais en préservant sa personnalité propre.

• M : Bien sûr, contrairement aux despotiques communistes, nous ne voulons pas de clones, bien au contraire, nous voulons des gens différents qui nourriront la Diversité de demain et des débats plus étoffés. Si tout le monde est pareil, tous sorti du même moule, la vie en société devient fade et terne (même si on peut aussi dire : soit différent, … comme tout le monde).

• E : A ça c'est sûr, mais ça complique aussi d'autant plus la chose pour se mettre d'accord.

• M : Certes, mais très souvent il y a plus de choses qui nous rapprochent qu'elles ne nous éloignent !

• E : J'adhère à ce point de vue.

• M : Bon alors je continue. Pour rester dans ce registre de création/consolidation des bases de l'humain civilisé (période de deux à cinq ans), la crèche et l'école maternelle servent également à rapprocher les sexes. Bien sûr, on ne demande pas aux filles de jouer aux gendarmettes et aux voleuses, ni aux garçons de jouer à la marelle ou au sauté à la corde, mais on favorise au maximum les activités et la création de petits groupes mixtes. Même si les enfants ne sont pas encore clairement conscients de leurs différences (même si ils voient bien que les filles font pipi assises et les garçons debout), il n'en reste pas moins que nous inculquons dès ce jeune âge le Respect de la Différence de l'autre, notamment sexuée. De fait, chacun est conscient de l'inégalité des sexes, mais apprend très vite aussi que pour autant les filles ne sont pas nécessairement nulles en football et que les garçons peuvent être très bons en danse.

• E : Ah, enfin la prise en note de capacités différentes mais de possibilités identiques !

• M : Euh, oui mais encore, développe le fond de ta pensée !

• E : C'est juste que les filles ont biologiquement moins de masse musculaire (car moins de testostérone, même si elles en ont quand même), mais que certaines peuvent pour autant arriver, à force de persévérance, quasiment au même niveau que des garçons.

• M : Ok, dans ce sens là, je suis tout à fait d'accord. D'ailleurs, pour info, on considère souvent que les femmes sont plus aptes à l'effort sur la longueur, alors que les hommes sont plus efficaces sur des efforts « courts » : le sexe « faible » est marathonien, le sexe « fort » est sprinter (on voit bien ici que ces notions de sexe faible ou fort ne veulent absolument rien dire, tout dépend quel est l'activité et le type d'effort).

• E : D'autant plus qu'avec un bon entraînement presque tout le monde peut arriver à des performances élevées.

• M : Tout à fait, car même si chacun a un patrimoine génétique différent et plus ou moins « bien doté », tout le monde a des capacités insoupçonnées, qui ne demandent qu'à s'exprimer ! Ainsi, grâce à cette mixité à tous les étages, les garçons et les filles se Respectent d'avantage, ce qui prépare à une vie sociale et éventuellement conjugale plus équilibrée et Egalitaire (même si il n'y aura jamais qu'une fille pour bien connaître une fille et vice-versa [leitmotiv communautariste des homosexuels)]. On apprend ainsi très tôt aux garçons qu'on ne frappe jamais une fille, même pas avec une rose, ce qui atténue les violences conjugales ; on moralise également les futurs mâles sur le statut de la femme, qui après des millénaires ne doit plus être considérée comme un objet à assouvir ses « caprices » sexuels !

• E : Ça fait plaisir à entendre, de voir que vous prenez autant au sérieux le rôle et la place de la femme dans Utopia.

• M : C'est la moindre des choses, elles représentent un peu plus de la moitié de la population mondiale (même si il naît plus de garçons, mais leur mortalité – conduites à risques et pas que au volant – est plus élevée). Mais d'ailleurs, on considère avec autant de Respect et d'Egalité les personnes handicapées. Si notre petit a un handicap, on fait en sorte qu'il puisse Participer le plus normalement possible aux cours. Ça permet aux autres élèves d'apprendre à Respecter les Différences et à comprendre que tout le monde n'a pas la chance (car c'en est une) d'avoir un organisme fonctionnant correctement (même si aucun corps n'est parfait, il n'y aurait pas d'évolution possible sans erreur génétique) et ça rassure l'enfant de pouvoir rencontrer les autres et de se former avec ceux de son âge. Dans le cas où le handicap est lourd, on réunit plusieurs enfants connaissant ce type de problèmes et on leur donne des enseignements adaptés ou juste des activités créatrices et récréatives si ils sont vraiment trop lourdement atteints.

• E : Bonne initiative ! C'est vrai qu'avant, on avait plutôt tendance à les cacher.

• M : C'est bien malheureux. Mais aujourd'hui on reconnaît tous les Individus, quels qu'ils soient et quels que soient leurs capacités, apparence, ou personnalité. Tout le monde à Droit au Respect de son Individualité, car pour une bonne partie elle est subie.

• E : ?

• M : Bin oui, c'est toi qui as choisi la couleur de ta peau ? ta taille et ton apparence ? tes qualités et défauts ? Non, c'est le hasard de la génétique et de tes premiers moments dans ce monde qui t'ont forgé ! Alors c'est facile de s'en prendre à des « imperfections » (la perfection n'existe pas, tout est relatif je vous l'ai déjà dit x fois) mais quand on n'y peut rien, on doit faire avec (même si certaines sont améliorables) et les autres n'ont pas à se moquer, car tout le monde est concerné par les défauts de conception. Ne serait-ce que toi, comme beaucoup de femmes, tu dois avoir un sein un peu plus gros que l'autre.

• E : Peut-être, je ne sais pas en tout cas, car ça se voit pas. Par contre je sais, que tous les visages ne sont pas symétriques.

• M : Exact. Et pour ma part, pour info, j'ai un testicule qui n'est pas à sa place dans les bourses. Comme tous les garçons, mes testicules ont fait une migration du bas ventre (là où se situe chez une femme les ovaires, versions non-testostéronnés des usines à spermatozoïdes) vers le scrotum, mais un testicule s'est arrêté en chemin.

• E : A bon ? J'ai rien vu, et pourtant j'étais prêt, j'avais le nez (la langue plutôt) dessus.

• M : Nombres de défauts ne se voient pas, mais physiquement et psychologiquement ils sont bien présent et se rappellent à nous.

• E : Et si tu revenais à notre petit et à son apprentissage scolaire ?

• M : Mais bien sûr, j'y arrive de suite ! Juste pour finir sur cette notion de Différence, c'est également à la crèche et encore plus à la maternelle, que tous les petits Utopiens apprennent à parler Esperanto. D'une parce que c'est le meilleur moment pour apprendre une langue étrangère car le cerveau est alors capable d'ingérer beaucoup d'informations, de s'en souvenir sans se mélanger les pinceaux. Les enfants n'ont pas de complexe à parler une autre langue : ils apprennent en entendant parler. Mais encore plus parce que ça fait partie de la connaissance des autres et ça permet de se rendre compte que tout le monde est Différent, non seulement physiquement, mais également concernant sa langue d'expression. Ainsi, chaque enfant est conscient qu'il est une infime partie (mais tout de même importante) d'un grand ensemble multi-ethnique/culturel/linguistique, le tout regrouper dans l'unique concept d'Humanité !

• E : Du coup, vous avez reconstruit la tour de Babel !

• M : En quelques sortes oui, car tous les humains peuvent désormais facilement se comprendre via une langue internationale aisément compréhensible et apprivoisable (à contrario du français et de ses complexités grammaticales et ses innombrables exceptions qui confirment la règle).

• E : Mais les gamins parlent Esperanto/anglais avant de savoir écrire ?

• M : Oui, mais ce n'est pas gênant. On leur apprend juste que chat se dit cat (presque comme en allemand katz) en leur faisant comprendre en même temps que bon nombre de langues d'écoulent des mêmes racines. Ensuite, ils apprennent à lire et à écrire. Mais tu sais, c'est aussi à cet âge là qu'on donne des cours de philosophie sur les grands concepts de la vie.

• E : Oh ?!?

• M : Si si !!! Comme je te le disais auparavant, les gamins sont dans une phase où ils ont besoin de comprendre le monde qui les entoure et pour lequel ils doivent s'adapter pour y évoluer le plus sereinement possible. Ainsi, on Débat avec eux de grandes questions telles que la Liberté, la place des humains sur Terre et dans l'Univers, le sens de la vie et donc de la mort, la quête de soi et du Bonheur, j'en passe et des meilleurs.

• E : Mais vous leur mettez la tête à l'envers avec ce genre de masturbation de l'esprit !

• M : Pas du tout ! Figures toi qu'ils sont très demandeurs, car enfin on prend le temps de discuter sérieusement, et surtout de les écouter, sur des sujets complexes qui ne peuvent se traiter à l'emporte-pièce.

• E : Oui, en ça c'est vrai qu'au bout de quelques minutes, les questions étant si perchées mais dans le sens de poussées, que très souvent on baisse les bras devant tant de curiosité bien placée à laquelle on a du mal à répondre et on dit : tu comprendras quand tu seras grand !

• M : Et très souvent ils restent bloqués sur certains thèmes car personne n'a su leur expliquer de façon compréhensible des questions fondamentales que peu de gens maîtrisent. Pour autant, on ne donne pas de vérités absolues, mais on favorise le questionnement comme en psychologie.

• E : Comment ça ?

• M : Beh oui, quand tu vas voir un psychologue, ce n'est pas lui qui te dit comment tu dois penser et évoluer, mais il te pose des questions qui te font réfléchir, ce qui t'amènes à te poser d'autres questions, jusqu'à ce que tu ais fait le cheminement suffisamment loin pour trouver les solutions, et d'autres par la suite, par toi-même. Un psy ne fait jamais que poser les bonnes questions pour qu'on trouve personnellement les bonnes réponses. Là, on fait venir des spécialistes pédagogues pour répondre aux questions et faire réfléchir par eux-mêmes les enfants. De fait, ils développent leur sens critique et réflexif, sans attendre de papa ou maman des réponses toutes faites mais qui sont souvent à côté de la plaque, loin du vrai sens du questionnement. Et en plus ça prépare à l'Instruction, à la phase d'apprentissage des connaissances.
       
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