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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 08:30

Catégorie : VIII] Celui qui ne veut pas entendre ou voir n’a qu’à pas écouter ou regarder !!!

 

 

Fiche de visionnage n°42 :

Épisode 6 (saison 1, épisode 6) – La Mort

 

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : La censure est-elle justifiable ???

 

 

Les pros : La mère de Kyle, les autres parents, M. Garrison,

Les antis : Les enfants.

 

 

Thèse : On peut rire de rien, mais avec tout le monde ;

Antithèse : Vive quelques grammes de rudesse dans ce monde de dupes,

Synthèse : Les parents doivent surveiller mais ne rien esquiver !

 

 

Il était une fois à South Park le grand-père de Stan qui fêtait ses 102 ans. Avant de souffler ses bougies il fait un vœu, exprimant le souhait de mourir. Quel farceur ce papy !

 

 

Introduction :

 

 

Depuis quelques années nous assistons au retour en force des « bonnes mœurs » à travers le politiquement correct, en ce qui concerne autant la communication et la médiatisation que la morale sociale au sens large.

 

Quoi qu’il en soit, on voit également de nombreux sursauts revendiquer la liberté de ton dans un monde qui se renferme sur ses fondamentaux par peur du soi-disant « choc des civilisations ». Peut-être que les hippies sont allés trop loin dans leur libertarisme, mais les terroristes de l’esprit sont extrémistes dans l’autre sens. On peut certes tenter de canaliser certaines dérives par trop outrancières, mais il est important également de cultiver la dérision et la caricature sur des sujets qui nous rendent tendus comme des strings.

 

Le veto est une arme très puissante, mais qui peut vite virer au totalitarisme des esprits, alors que son efficacité est toute paradoxale.

En somme, la censure est-elle justifiable ???

 

 

Thèse en faveur de l’opportunité de la censure

 

Face à un jeune public, par définition en pleine construction de sa personnalité individuelle et sociale, il est de bon ton de mettre le holà à certaines mauvaises sources d’inspiration.

Nos chères petites têtes « blondes » sont très perméables à la culture ambiante qui règne dans la société dans laquelle ils évoluent, et sont souvent trop influençables par la télévision et certains programmes qui ne leur sont pas destinés à prime abord. Les enfants peuvent alors vite s’approprier des séries et émissions dont le contenu les réjouit mais qui peut aussi les façonner à l’encontre des bonnes mœurs, mais surtout leur faire croire que la caricature poussée à l’extrême est la réalité (alors qu’elle n’en est qu’une partie, parodiée à outrance).

La mère de Kyle, comme à son habitude autoritaire, ne s’en laisse pas conter. Kyle a beau prétexter que tout le monde regarde « Terrance et Philipp », il ne regardera plus jamais cette série, avec son humour pipi-caca (prout-prout même) immature. Elle appelle même dans la foulée la mère de Cartman pour lui dire que cette série est une horreur et qu’elle peut rendre impoli. Ce qu’est déjà largement Cartman, puisqu’il répond du tac-o-tac à sa mère que c’est des conneries et que la mère de Kyle est une (bip) de juive. L’info remonte même jusqu’à l’école puisqu’un parent d’élève a aussi appelé M. Garrison à ce sujet (et Cartman, ironiquement, a bien raison de se demander la mère de qui ça pourrait-il être). Comme le confirme M. Toc, regarder cette vilaine série est mal : son humour pipi-caca ne développe pas l’esprit des enfants (comme ses cours d’ailleurs !) puisqu’elle est grossière et vide de sens. Même si les enfants semblent apprécier cette série, très éloignée de la réalité, il y a mieux à faire que regarder deux types se péter dessus. Certes il y a toujours eu à la télévision des séries douteuses, qui sont en général vite déprogrammées, mais les gamins feraient mieux de se cultiver pendant leurs loisirs plutôt que de regarder ces bêtises. M. Garrison va donc appeler les parents et, grand censeur insensé qu’il est, va leur conseiller d’interdire à leurs rejetons de regarder cette série pour toujours (au plus grand dam des enfants).

 

Même si c’est bien sûr également aux parents de surveiller ce que regardent leurs enfants, on peut aussi considérer que les chaînes de télévision se doivent de contrôler et d’encadrer ce qu’elles diffusent.

Le problème n’est bien évidemment pas de pénaliser des séries comme « Terrance et Philip » en les condamnant moralement, mais plutôt de faire attention à ce qu’un jeune public ne puisse pas si facilement y avoir accès, notamment en les programmant à des heures tardives alors que les enfants sont censés être couchés. On peut en effet considérer qu’il est un peu trop facile de totalement se décharger sur le contrôle parental en rejetant toute responsabilité de la part de diffuseurs pas très cathodiques.

La mère de Kyle, suivie en cela par des centaines de manifestants devant le siège de la chaîne de télévision Cartoon Central (à rapprocher de Comedy Central qui diffuse South Park), exige une TV de qualité pour les enfants, avec des séries de prestige comme Inspecteur Derrick. Mais la mère de Stan doute fort du résultat concret de cette manifestation. Le président de la chaîne lit alors un communiqué indiquant leur position : « Allez vous faire enc... Merci de votre attention. Si vous avez d’autres questions la poubelle est derrière ce mur ». Il finit son allocution en baissant son froc, mais pour se moquer encore plus ouvertement et vulgairement des manifestants !

 

Quand il n’y a pas d’arrangement possible, on peut vite être amené à radicaliser son action pour obtenir gain de cause.

Sans forcément basculer dans la violence (quoique, c’est l’arme utile de ceux qui n’en peuvent plus et on plus à y gagner qu’à y perdre), il est parfois nécessaire de pousser le bouchon plus loin pour être écouté par des pires sourds qui ne veulent rien entendre. Que l’on soit d’accord ou pas avec les méthodes employées, certains estiment que la fin justifie les moyens.

Ainsi, la mère de Kyle montre aux parents de South Park la série incriminée et déclare qu’interdire l’émission aux enfants ne suffit pas, il faut boycotter la chaîne de télé toute entière. Elle en a ras le bol : pour elle la diffusion de telles horreurs doit cesser, et il faut donc manifester devant le siège de la chaîne pour obtenir satisfaction. Quand les manifestants se font éconduire par le président de la chaîne, la mère de Kyle décide qu’il est temps de mettre un terme aux manifestations pacifiques et de passer au plan B. Puisque la télé refuse de les prendre au sérieux, en souvenir du temps où les gens donnaient leur vie pour leurs convictions, ils feront de même en devenant des martyrs de la cause. Ils sont prêts à tout pour ne plus laisser ces abrutis corrompre l’esprit de leurs enfants. L’un après l’autre les manifestants se catapultent contre la façade de Cartoon Central, qui subit une pression incroyable pour déprogrammer la série, le résultat étant la perte de nombreux annonceurs (ah, la pression du chiffre, il n’y a que ça de vrai !). Finalement, pour des raisons olfactives dues à leur gastro plutôt qu’à leur sacrifice, les manifestants gagnent leur combat avec l’arrêt de la diffusion de « Terrance et Phillip ».

 

Antithèse en faveur du vivre avec la vulgarité

 

Si on commence à annuler une série dès qu’elle heurte la sensibilité de certains, on n’est pas sorti de l’auberge. Faut quand même pas pousser pépé dans les orties (et encore moins le tuer), d’autant que beaucoup aiment « Terrance et Philip » (et South Park tout pareil).

On peut tout à fait comprendre que tout le monde n’aime pas l’humour scatologique du duo  « P&T », mais il faut aussi prendre en compte que beaucoup adorent (les enfants certes, mais le père de Stan aussi, même s’il s’en défend). On ne doit donc pas interdire quelque chose qui choque certains au détriment de tous, au risque de tomber encore plus dans le politiquement correct du consensus tout le monde suce ! Ceux qui n’aiment pas n’ont tout simplement qu’à pas regarder, mais ils ne doivent sûrement pas empêcher les autres de se faire plaisir !

On le voit bien dans la famille de Stan : alors que c’est sa série préférée, sa sœur Shelley trouve ça stupide et destiné aux bébés. Idem chez Kyle, qui regarde la série avec son petit frère Ike. Alors qu’ils sont morts de rire tous les deux, leur mère arrive et entend « Phillip, tu veux une fleur ? J’aimerais bien. Tiens, mais elle sent pas la rose. Prends ça, tête de nœud ! Trou du cul ! ». Bien sûr que ce n’est pas du meilleur goût, mais il n’y a pas de quoi s’écrier « quelle horreur » comme elle le fait. Mais il faut dire que Mme Broflovski a un sacré balai dans le cul ! D’ailleurs, Kyle se fait frapper par Cartman (et le traite au passage de petit enfoiré de fils de pute) parce que sa conne de mère lui a fait rater « Terrance et Phillip » en ayant appelé les autres mères. Bien sûr ce n’est pas la faute de Kyle (qui est le premier à en pâtir), mais toujours est-il que tous les mois, à la même période, sa mère se chope les boules et pour finir, c’est Cartman qu’elle fait chier (enfin, ça c’est son point de vue, en fait c’est une emmerdeuse finie, qui s’en prend à tout ce qui pète de travers). De toute façon, il faut bien accepter que les enfants adorent cette série, Cartman le premier, qui ressent déjà les symptômes de manque à la simple idée de rater « Terrance et Phillip » après le sermon de M. Garrison et son appel aux parents. Même la Mort se marre et s’arrête dans sa mission funeste pour mâter la série dans une vitrine de téléviseurs.

 

C’est bien connu, plus on interdit plus certains (et même beaucoup) veulent voir par eux-mêmes pourquoi cela déchaîne autant les passions.

Ainsi, quoi que l’on fasse, il y aura toujours des petits malins qui arriveront à contourner la censure et à jeter un coup d’œil sur ce qui suscite l’indignation des pudibonds qui sautent dans tous les sens en s’arrachant les cheveux de colère (et de dépassement par ceux qui passent de toute façon outre leur blocus moral). Il suffit d’une minute d’inattention et le « mal » sera fait !

Alors que les enfants ne veulent à aucun prix louper « Terrance et Philip », heureusement les parents de Stan ne sont pas là et rentreront tard, le tour est joué ni vu ni connu je t’embrouille ! Pendant que la mère de Kyle est à New-York pour défendre sa morale coincée, les enfants regardent donc la série chez Stan (même si Kyle se chie dessus au risque des galères s’ils se font choper). Quand la sœur de Stan arrive, il a beau jurer qu’ils ne regardent pas la série (enfin sauf Cartman), elle s’en fiche et se préoccupe surtout de ce qu’il fait à son grand-père alors qu’il tient justement la corde pour que le vieux se pende (mais c’est une stratégie de l’ancien contre le gré de Stan, quand même).

 

Qu’on l’admette ou pas, il est un fait que la vulgarité est partout dans la vie courante et que ce n’est pas la suppression d’une série choquante qui arrangera l’affaire (ce serait même plutôt l’inverse, juste par goût de la provocation, pour faire chier les emmerdeurs !).

La grossièreté est ce qui exprime le mieux le fond de notre pensée, et il suffit de savoir que les premiers termes qu’on apprend dans une langue étrangère sont « bonjour, merci, au revoir »,  immédiatement suivis par les gros mots. Les parents ont beau enseigner à leurs enfants qu’il ne faut pas jurer, ils sont les premiers à le faire et cela se répand ensuite très vite dans les cours de récré. Si une série ne plaît pas à cause de son langage et de ses scènes outranciers, qu’on se « rassure » d’autres suivront ne serait-ce que pour revendiquer haut et fort la liberté d’expression et de ton.

Alors que la situation n’évolue guère et que les manifestants se catapultent toujours sur la façade de Cartoon Central, le président de la chaîne annonce que la tactique de les empoisonner avec leurs odeurs pestilentielles dues à l’épidémie de gastro a payé (et seulement grâce à cela). Par conséquent, « Terrance et Phillip » est retirée de l’antenne et remplacée par des parasites que sont les  rediffusions de Mme le Shérif. La mère de Kyle semble s’en réjouir, jusqu’à ce qu’elle entende la teneur des dialogues : « Tu as organisé cette supercherie. C’est de ta faute, pauvre conne. Va te faire foutre ! ». Bien sûr, elle décide aussi tôt de retourner à New York ! Mais il faut bien voir que les séries reprennent la vulgarité des adultes. Déjà, quand la mère de Kyle leur passe l’enregistrement de « Terrance et Philip » ils éclatent de rire à s’en péter la rate. En outre, les bruits et l’odeur scatos de l’épidémie de gastro font leur effet. M. Garrison (qui n’est certes pas la finesse incarnée) a une très belle expression à ce sujet : « J’ai pas posé une pêche, mais de la compote ». Le père de Stan n’est pas mieux quand il se plaint d’avoir chopé la gastro de M. Garrison : lorsqu’il voit madame la mairesse sortir des chiottes, il lui lance « vous démouliez un cake ? » ce à quoi la première magistrate de la ville réplique par un somptueux « J’ai laissé des traces de pneu ». Amis de la poésie, bonjour !

 

Synthèse

 

On voit bien avec ce dernier exemple que les adultes n’ont pas attendu de voir des séries grossières pour sortir des expressions caca-boudin.

Mais il est bien plus facile d’accuser la télévision de tous ces abus de langage que de remettre en question le sens profond de la vulgarité humaine propre à toutes les cultures. Et l’on a d’ailleurs tout aussi vite fait de pointer du doigt (ce qui est déjà impoli) la boîte à images et lui jeter la pierre en en faisant la bouc-émissaire de toutes les turpitudes et tragédies de la vie en société : « c’est pas de ma faute à moi, c’est la faute à la télé ! Elle a une mauvaise influence sur ma personnalité et je l’ai fait parce que je l’ai vu dans une émission ou une série ». C’est évidemment un peu facile de se dédouaner de la sorte !

Ainsi, alors que les enfants se sont fait capter en flag en train de tenter d’attenter aux vieux jours du grand-père (à sa demande express) qui traînaient en longueur, un présentateur fait ses choux gras sur nos quatre « braves » garçons de huit ans de South Park, Colorado, qui ont voulu « assassiner un grand-père de 102 ans » (télé-spectacle trash quand tu nous tiens !). Le présentateur demandant pourquoi et comment ils sont devenus des petits enfoirés, Stan commence à peine sa phrase en disant innocemment qu’ils regardaient « Terrance et Philip » (alors que le vieux lui avait demandé de tenir l’autre bout de la corde), que le moralisateur saute sur la révélation pour rendre la série responsable. La mère de Kyle saisit l’occasion pour en rajouter une couche sur l’esprit des enfants qui est corrompu par ces programmes ignobles.

 

Mais qui diable s’occupe donc de la formation intellectuelle et critique de ces gamins ? S’ils étaient bien éduqués, ils changeraient d’eux-mêmes de chaîne devant tant de conneries débitées à la seconde.

C’est bien le problème : les parents ont trop souvent tendance à délaisser leurs enfants devant le petit écran et à les récupérer bien fatigués et les yeux lourds juste pour aller les coucher. Ils ont tellement délégué leur rôle parental à la télévision que c’est à croire que la télé commande et programme leur personnalité en pleine formation. C’est bien beau de se décharger de ses enfants sans surveiller ce qu’ils regardent et en en faisant des zombies télé- philes/vores/phages pour être sûr que là au moins ils ne font pas de bêtises et qu’ils restent bien sagement en place affalés sur le canapé, mais il ne faut pas venir se plaindre ensuite de leur éducation quasi exclusivement télévisuelle avec tout ce que cela comprend !

Ainsi, alors que les parents sont tous à New-York pour défendre la bien-pensance de leurs enfants, quand Stan dit à sa mère que la Mort est là et veut les emporter, elle ne trouve rien d’autre de mieux à dire qu’il doit laisser maman tranquille car elle fait une chose très importante pour son éducation. Le père n’est pas mieux puisqu’il demande si Stan a baissé le chauffage. Stan a beau commencer sa phrase par « Il y la Mort ... » que son père l’interrompt pour lui dire de mettre le thermostat sur 18 et de prendre soin de papy. Comme le dit très bien Stan, si les parents s’occupaient moins de ce que les enfants regardent à la télé et un peu plus de ce qui se passe dans leurs vies, ça irait mieux ! Il a tout compris quand il se plaint qu’ils mettent tout sur le dos de la télé, qu’ils considèrent comme une baby-sitter censée les éduquer.

 

La plus forte des censures est la morale qui impose des tabous et une chape de plomb sur certains sujets.

La mort, et encore plus le suicide ou l’euthanasie, est un sujet esquivé par la plupart des humains. En effet, quand on veut construire l’avenir, l’idée de notre finitude est insupportable puisque cela nous rappelle que la vie est la mort en sursis ! Si l’on ne peut parler sérieusement de la fin de sa propre existence, on peut alors considérer qu’il s’agit là de la censure ayant le plus lourd poids dans les mentalités. Ce n’est pas un acte de courage que de s’attaquer à une série ou un phénomène de mode qui heurte certaines sensibilités ; il est bien plus difficile socialement d’aborder des thèmes fondamentaux qui nous concernent de toute façon tous et c’est là que s’exerce la véritable censure, celle qui nous « empêche » de parler de ce qui nous tient à cœur mais que personne ne veut entendre car cela est jugé indécent ou trop sensible à aborder !

On le voit quand grand-père doit faire un vœu pour ses 102 ans, il veut tout simplement mourir, mais on le considère comme un farceur plutôt que d’essayer de comprendre le pourquoi d’une telle envie « saugrenue ». Quand Stan demande si on peut tuer quelqu’un qui le souhaite vraiment, M. Garrison ne comprend pas la question (enfin, il fait semblant, nécessitant un complément d’information). Kyle est d’avis que si c’est ce qu’il veut, on doit l’aider dans la mise en œuvre de sa décision. D’ailleurs, le docteur Jack Kevorkian (qui se surnomme lui-même « Docteur Suicide ») tue des gens qui veulent mourir et n’a jamais eu d’ennuis. Il milite en effet pour le droit des médecins à abréger les souffrances des malades incurables ou en phase terminale. Il a déjà été inculpé plusieurs fois de meurtre, mais les charges ont été abandonnées. Face à l’hypocrisie et à la charge émotionnelle du sujet, Stan peut toujours demander si ça craint ou pas d’aider le papy à se suicider, pour un million M. Garrison ne pourrait pas lui répondre ! Quand Stan questionne Chef, le grand penseur cuisinier, pour savoir s’il peut tuer son grand-père, Chef lui répond que non, croyant même se rappeler que c’est illégal. Mais s’il veut mourir, qu’il est très vieux, qu’il veut qu’on l’aide, peut-on pratiquer un suicide assisté ? Ils en font des histoires, personne ne veut parler de ça : même pour 10 millions, Chef ne répondrait pas ! Sur un tel sujet, seul Jésus et ses potes peuvent peut-être aider Stan dans sa quête de réponse : et bien non, lui non plus pour 100 millions ne pourrait lui répondre !

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc  aujourd’hui : la liberté de ton est à double tranchant et la véritable censure ne se trouve pas forcément là où on le croit. Il existe en effet la censure morale, mais qui est finalement nettement moins forte que celle concernant les grands questionnements philosophiques.

 

Il est évident que le parallèle est à faire entre la levée de boucliers contre « Terrance et Philip » issu de la longue tradition des pétomanes et la série pipi-caca-lolo South Park, qui est encore nettement plus vulgaire et trash-core jusqu’à la mort. S’il y a des gens qui regardent (et ils sont loin d’être tous des ados prépubères attardés), c’est que nous sommes nous-mêmes vulgaires par nature. Par conséquent, interdire la diffusion de ce genre de cochonneries ne sert à rien (la preuve, ce serait même plutôt contre-productif puisque pour se distraire les enfants sont prêts à sniffer de la colle, Cartman à suivre son oncle en fumant du crack et Kyle à mâter des films porno en cachette). Il n’y a que ceux qui regardent qui voient : il suffit de changer de chaîne si ça insupporte certains, mais qu’ils ne gâchent pas le plaisir des autres, c’est ce qu’on appelle la liberté d’expression et de « mauvais goût » (mais c’est à chacun de définir ce qui est bon et mauvais, à ses yeux, et de ne pas imposer sa vision des choses à des gens responsables qui ont le pouvoir de zapper) !!!

 

Au-delà de cette problématique récurrente du moralement correct, nous devons apprendre à parler des sujets qui fâchent plutôt que de les esquiver en prétextant toujours que ce n’est pas le bon moment ou qu’on n’a pas d’avis sur le sujet (on en a toujours un, même s’il peut évoluer au gré des arguments d’autrui et de sa propre vie). Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir la réalité en face ! A bon entendeur, salut (celui qui comprend bien, s’en sortira) !!!

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