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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 16:43

Catégorie : IV] Ce qui fait du bien peut aussi faire mal (et pas qu’aux mâles) !

Thème : 1) Avant même l’amour, on « veut » déjà tout savoir sur le sexe

 

 

Fiche de visionnage n°22 :

Épisode 72 (saison 5, épisode 7) – Du bon usage du préservatif

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : La sexualité expliquée aux enfants doit-elle se faire par l’instruction publique en milieu scolaire ou plutôt par l’éducation privée et personnelle des géniteurs gênés ???

 

 

*  Les pros : le conseiller d’orientation de l’école M. Mackey, la principale Victoria, les profs M. Garrison et Mme Crockelpaf, les enfants (relativement peu demandeurs) et leurs parents,

*  Les antis : Chef.

 

 

*  Thèse : C’est bien parce que c’est crucial dans la vie d’un humain qu’il faut en passer par des spécialistes, au moins de la pédagogie enfantine,

*  Antithèse : La sexualité est trop importante dans la vie pour la confier à des étrangers aux mœurs et valeurs de la famille,

*  Synthèse : L’école doit enseigner la théorie biologique et les parents expliquer l’expérience pratique, selon ce que l’enfant demande (ni plus, ni moins).

 

 

Il était une fois à South Park, un gros garçon nommé Cartman qui montra à ses amis (après s’être renseigné auprès de CM2) comment on pouvait tirer du lait d’un chien en lui faisant faire la fusée. Ses amis en furent tout émoustillés, mais tout autant déçus que l’expérience ne puisse être renouvelée de suite pour leur plus grand plaisir. Ils ignoraient en effet comment fonctionnait le fait de faire reluire un chien et ce qu’était concrètement ce lait, qui plus est uniquement produit par les mâles.

C’est alors que le petit Stan voulu montrer ce nouveau tour de magie à ses parents alors en pleine réunion littéraire avec d’autres parents d’élèves de l’école primaire. Puni pour avoir scandalisé tous les participants de la réunion, Stan ne comprenait toujours pas ce qu’il avait fait de mal, lui qui ne voulait que montrer à ses parents un truc marrant. Il fut autant surpris de savoir que ce qu’il avait fait au chien était sexuel, que ses parents d’apprendre qu’il n’en savait rien car il n’avait pas suivi de cours d’éducation sexuelle à l’école.

 

 

Introduction :

 

 

Que ce soit la reproduction ou simplement la sexualité « récréative », cet aspect fait partie intégrante de la vie de tout humain animal. Pour autant, alors que l’acte est mécaniquement relativement simple (introduire la protubérance mâle dans l’orifice femelle, tel un embout – mais pas un doigt, enfin pas dans cet exemple électrique n’est-ce pas les enfants – dans une prise), étant donné que nous ne sommes pas de bois, la pratique peut s’avérer bien plus compliqué qu’il n’y paraîtrait à prime abord d’âge sexuellement actif.

 

Ainsi, pour que la première fois se passe le moins mal possible (autant en terme de défloraison pour la fille que de gestion du stress pour le garçon – pour éviter l’éjaculation prématurée et son atteinte à la virilité qui blesse dans une période de construction de soi où l’on a vraiment pas besoin de ce genre de désastre en plus du reste de ses fragilités –, mais surtout de transmission de maladie – la première étant la vie, cette pathologie mortelle sexuellement transmissible), il est nécessaire que quelqu’un s’occupe de la transmission de ces savoirs à la génération montante.

Il s’agit de la génération descendante (aussi en terme de seins qui tombent et de débandade), en parallèle aux enseignements biologique de l’école et des trucs et astuces que peuvent donner les copains et copines (qui partagent la p...) étant déjà passés à l’acte, aux retours d’expérience du frère/cousin ou de la sœur/cousine, ou aux renseignements trouvés sur le net ou via Anal+ le premier samedi du mois.

 

Étant donné que notre monde érotisé s’étale au vu et au su de tout le monde, sans distinction ni protection pour les âmes sensibles, qui est le mieux à même de donner les enseignements nécessaires pour replacer les choses dans leur contexte et faire le tri des idées reçues ?

En somme, la sexualité expliquée aux enfants doit-elle se faire par l’instruction publique en milieu scolaire ou plutôt par l’éducation privée et personnelle des géniteurs gênés ???

 

 

Thèse en faveur de l’instruction publique

 

Les enfants apprennent des choses sur la sexualité à la télé et dans les rues, alors que nous n’avons aucun moyen d’empêcher ça !

Malheureusement, cette (fausse) impression de facilité d’accès à l’information concernant la sexualité, fait que nombre de parents sont persuadés qu’ils n’ont plus aucun rôle d’instruction en la matière et s’en trouvent soulagés, mais de manière erronée. En effet, les adultes croient à tort que les enfants connaissent tout du sexe et de la sexualité en général. Mais lorsqu’ils se rendent compte, finalement, que leur progéniture croit connaître les choses de la vie alors que leur rejeton n’a qu’une très vague idée de quoi il retourne, les géniteurs se retrouvent gênés d’expliquer concrètement ce qu’il en est et de balayer les idées reçues de la cour de récré. Et pour cause : c’est bien évidemment difficile (ne serait-ce que pour son propre ego) de voir que son enfant a grandi (et donc lui et les parents vieillis) et qu’il faut à présent changer de registre en lui parlant (progressivement quand même) comme à un adulte (ou à minima comme à un adolescent ou adulescent).

C’est pourquoi les parents de Stan sont vraiment étonnés, quand celui-ci a fait reluire le chien, d’apprendre que pour lui il ne faisait que le traire. Il ne réalisait tout simplement pas que ce qu’il avait fait était une stimulation sexuelle du canidé. Ayant lancé le sujet, le père de Stan devient tout rouge et très embarrassé à l’idée de préciser que ce n’était pas du lait qui était sorti, mais que lorsqu’on fais ce genre de chose à un mâle, il est naturel qu’il y ait un truc qui sorte (à croire que le mot sperme est d’une vulgarité affligeante, alors que c’est comme cela que ça s’appelle – dire foutre, jute ou autre serait effectivement déplacé, mais là c’est le terme scientifique sachant que le père de Stan en est un, même s’il est géologue). En bref, pour les parents très mal à l’aise, c’est à l’école que leur enfant devrait apprendre ces choses-là !

 

Depuis la libéralisation des mœurs des années 60 et plus spécifiquement de la liberté sexuelle, les nouvelles générations ont un tout autre regard sur la sexualité : celle-ci s’est en effet décorsetée et, tout en gardant son aura de mystère, devient beaucoup plus accessible voire insouciante.

En conséquence, de par leur contact privilégié avec les élèves de différentes classes d’âge et milieux sociaux, l’institution éducative en général ainsi que le corps enseignant en particulier sont les plus à même de détecter les problématiques qui se présentent à eux, de définir des pistes de réflexion afin d’étoffer le projet pédagogique et de mener à bien leur mission éducative dans tous les domaines concernant l’enfant, cet adulte en devenir.

Ainsi, les enseignants s’inquiètent du fait que leurs élèves aient des relations sexuelles de plus en plus jeunes, ce qui fait que les MST les touchent de plus en plus jeune également. De fait, le seul moyen de combattre ce fléau, c’est d’éduquer les enfants avant qu’ils n’aient des relations sexuelles (ce qui est la logique même, car mieux vaut prévenir que guérir – d’autant plus que la guérison n’est pas toujours assurée pour bon nombre de maladies), mais dans le cadre de l’école afin d’aborder tous les thèmes, sans tabou ni gêne.

 

De toute façon, quoi qu’on en pense, on ne peut surveiller en permanence les faits et gestes de qui que ce soit. En effet, qu’il soit parental ou institutionnel, on ne peut faire de flicage envers tout le monde.

Le mieux est ainsi de ne rien cacher (dans certaines limites toutefois) mais plutôt d’informer à la mesure de ce qui est nécessaire et demandé, alors que les parents (de par leur statut même de géniteurs) peuvent penser que mieux vaut tard que jamais (quoique, pour eux le top du top étant sûrement l’inverse).

Ainsi, alors que les enfants souhaitent acheter des préservatifs chez le pharmacien, ce dernier se refuse à leur en vendre. Pour lui, des enfants de leur âge ne devraient pas commencer aussi tôt leur vie sexuelle, ce en quoi sa femme répond qu’ils sont de toute façon (ne serait-ce que d’un point de vue légale) tenus de fournir des préservatifs à quiconque en fait la demande ! En effet, même si ce sont des enfants, personne (et encore moins quelqu’un qui n’a aucune autorité à avoir sur eux) ne peut vouloir qu’ils aient des rapports non protégés. On peut certes estimer que le fait qu’on leur parle de sexe et de préservatif à l’école est une mauvaise chose (chacun son point de vue, et celui-ci n’est pas le plus « mauvais »), de toute façon ils feront ce qu’ils voudront ! C’est le devoir de s professionnels de santé de ne pas porter de jugement moral mais d’assurer qu’ils seront protégés ! De même, alors que Mme Crockelpaf trouve ça très dommage que les filles aient des relations aussi jeunes, elle fait en sorte que ses élèves connaissent les risques encourus.

 

Antithèse en faveur de l’éducation privée/personnelle

 

Pour autant, ce zèle initialement bienveillant peut entraîner des dérives dont la portée peut être dévastatrice pour des êtres en pleine maturation voire construction de leur future personnalité et identité adultes. A trop vouloir bien faire, on peut être amené à franchement dépasser les bornes !

Ainsi, cela soulève un autre problème, à savoir à partir de quel âge faut-il enseigner la sexualité ? On pourrait bien sûr penser qu’il n’y a pas d’âge « parfait » pour commencer cette instruction, mais qu’il faut plutôt se baser sur la maturité de chaque enfant. Dans le cadre scolaire il faudrait alors prendre en compte la moyenne de maturation des élèves d’une classe et adapter le programme pour ne pas trop heurter les âmes plus sensibles. Toutefois, on peut également considérer que le plus tôt sera le mieux, avec une montée en puissance et en approfondissement des sujets avec l’âge. Mais il ne faut pas non plus en arriver à des excès flagrants, qui choqueraient n’importe quel citoyen lambda mais pas les profs de cet univers, bien particulier (et heureusement d’ailleurs).

A South Park, on croit que la plupart des élèves de CM1 achètent des préservatifs parce qu’ils sont sexuellement actifs et qu’ils ont été effrayés par tout ce qu’ils ont appris les jours précédents. On peut estimer qu’au moins les enseignements leur ont fait suffisamment peur pour qu’ils se protègent (ce qui n’est pas mal en soit), mais de là à considérer qu’il faut commencer l’éducation sexuelle encore plus tôt qu’en CM1, il y un pas que peu franchissent. Sauf évidemment les south-parkois ! Mme Crockelpaf estime en cela, suivie par M. Adler le prof d’atelier, qu’il est de leur  responsabilité de mettre en garde les enfants avant qu’ils ne fassent des conneries. Ainsi, pour bien  mettre en garde les élèves avant même qu’ils aient commencé à avoir des relations de quelle nature que ce soit et surtout pas après coup de bite (plutôt que de parler « tardivement » des problématiques liées aux relations sexuelles, autant commencer l’apprentissage dès les prémices des relations purement amicales et sentimentales), ils estiment que le mieux est de commencer dès la maternelle ! Évidemment, puisque l’attirance vers le sexe opposé commence bien plus tard, les petits ne sont soit pas intéressés du tout par ça, soit ils en pleurent, soit ils confondent ou ne comprennent pas les questions. Ainsi, M. Garrison (en plus avec un prof pervers comme lui, l’école pousse vraiment le bouchon trop loin) demandant ce qu’est une capote, une gamine dit que c’est des légumes que les lapins adorent. Suite à l’explication que les préservatifs servent à éviter les MST, un autre gamin voudrait plutôt faire du coloriage. Dans son zèle bien connu, M. Garrison répond que non, se demandant même si ces élèves tant « concernés » ne voudraient pas attraper de l’herpès ou un bon petit SIDA bien cool ! Il leur montre même de quelle façon on doit enfiler un préservatif, avec une technique à lui si particulière, mais bien sympathique (pour les adultes en tout cas). Sortant un godemiché, il place la capote dans sa bouche et le déroule directement sur le phallus synthétique (idée simple et très sympathique, mais à laquelle beaucoup de femmes, et d’hommes, n’ont même jamais pensé). Éberlué par ce qu’il vient de subir visuellement, un des bambins en culotte courte se met à pleurer. Plus tard (juste en terme d’heure), il révisera avec les pitchounes les différentes positions sexuelles : le missionnaire (efficace quoique un peu ennuyeuse), la levrette (doggie style, in english please, qui a son charme), le marteau pilon (pile driver : 69 debout mais aussi prise de catch), le vilain Sanchez (de la part de celle qui confondait capote et carotte : l’homme, après avoir vigoureusement introduit son pénis dans l’anus de sa partenaire, se retire et dessine avec celui-ci une belle moustache mexicaine – d’où le « Sanchez » – sur le visage de sa partenaire) et un Charles le Chauve (une fellation) !

 

Bien évidemment, l’enseignement de choses aussi intimes ne va pas forcément de soi. En plus des ricanements et des gamineries propres à cet âge, nécessitant donc une certaine forme d’autorité et de discipline dans la classe, la fougue de la jeunesse entraîne une multitude de questions que les jeunes esprits curieux voire malinformés ont en tête depuis un certain temps.

De fait, il faut que l’enseignant diffuse un message clair et puisse répondre à toutes les interrogations, souvent biscornues pour un adulte mais profondément révélatrices des malentendus persistants. Chose pas forcément évidente, l’équipe pédagogique se doit (et encore plus aux enfants qu’à elle-même) ainsi d’être suffisamment pédagogue et bien entendu compétente en la matière pour bien transmettre les connaissances nécessaires. Malheureusement, lors de la formation des professeurs, ces aspects ne sont pas considérés comme une priorité dans le vaste champ des savoirs à transmettre.

Au-delà du cas Garrison, tous les profs ne sont pas aussi compétents en sexualité (mais à leur avantage, ne sont pas aussi pervers que lui non plus). En plus d’avoir à subir cet enseignement dans un cadre guindé car scolaire, les enfants apprennent que dalle avec M. Mackey (qui plus est plutôt conseiller d’orientation que prof) ou que les mauvais aspects du sexe avec Mme Crockelpaf. Cette dernière n’envisage le sexe que par le petit bout de la braguette, enseignant en priorité les myriades de maladies que les garçons peuvent donner, notamment la plus épouvantable que les filles puissent  attraper, à savoir tomber enceinte (vu qu’il semblait aux filles charmant et amusant d’avoir un bébé, la prof leur montre un film d’un accouchement réel, propre à effrayer le plus fervent catho défenseur de la vie) ! Rien de bien étonnant pour Chef, qui pense (à raison) que Mackey ne doit pas connaître la différence entre un hymen (petit peau qui se casse et libère du sang lors du premier rapport – « péter la rondelle ») et une hystérectomie (ablation de l’utérus), et qui serait étonné que Crockelpaf se soit fait sauter une seule fois dans sa vie ! La preuve, cette dernière autant que M. Mackey se déclarent tout à fait heureux sans sexualité, en ajoutant qu’avec les maladies qu’il y a aujourd’hui, qui a besoin de ça ? Pas eux en tout cas, et c’est bien le fond du problème. Pour eux, le sexe est trop problématique et il ne sert à rien de trop s’y attarder.

 

Avec les programmes scolaires actuels et le stress, il est loin d’être évident de bien faire ce si beau métier d’instituteur. Des cours qui mériteraient plus d’attention, de temps et de rentrer davantage dans les détails, ne sont du coup qu’effleurés du bout des lèvres.

Cela peut bien évidemment poser problème sur des sujets aussi sensibles que ceux concernant la sexualité. Si les cours ne sont pas suffisamment préparés en amont et qu’on accorde trop de place aux questions (foisonnantes) des élèves, on peut vite passer à côté d’un point important ou le traiter trop à la légère comparativement aux questions et mauvaises réponses qui peuvent en découler.

Ainsi, toute emportée par sa verve anti-chibre et vociférant contre les maladies transmises par les garçons, Mme Crockelpaf entraîne une foule de déboires à tous les élèves, les siens comme ceux ayant suivis le cour de M. Mackey. Par son manque de professionnalisme, elle est allée « un peu » trop loin pour effrayer les filles, qui plus est sans préciser que pour que les garçons donnent des MST il fallait qu’il y ait relation sexuelle : pour éviter tous ces malencontreux quiproquos, encore eût-il fallu(s) qu’elles le su(cent) ! Les filles, épouvantées par les images qu’elles avaient visuellement subies, n’eurent alors de cesse d’exiger le port obligatoire du casque à bite (elles auront au moins ce bon réflexe pour plus tard), ne serait-ce que pour les garçons puissent leur parler. Dans la droite lignée des stupides idées reçues sur le SIDA, les garçons étaient ainsi persuadés qu’ils devaient se protéger (en plus du rôle secondaire, voire principal pour eux, de réservoir à pipi pour ne plus aller aussi souvent aux toilettes) car les filles pouvaient, juste en claquant la bise ou par contact quelconque, leur transmettre le SIDA. Craignant une conspiration féminine, Cartman lance qu’il s’en doutait : ces connasses mentent comme elles respirent ! Finalement, les rôles s’inversèrent alors : les garçons étaient persuadés que les filles les avaient roulés car c’était elles qui leur refilaient des maladies, d’où l’idée que pour que les mecs restent en vie, il fallait se débarrasser des gonzesses ! La guerre des sexes avait commencé !!! Les filles avaient construit une espèce de forteresse pour pas que les garçons s’approchent ! Les voyant arriver l’arme à la main, elles leur lancèrent qu’elles ne voulaient pas tomber enceintes et leur conseillaient d’embarquer leurs sales maladies et de s’en aller pour toujours. Chauffés à blanc par les révélations récentes de leur conseiller d’orientation (sexuelle à ce niveau-là de haine anti-Vénus), les garçons répondirent que c’était leurs maladies et donc à elles de quitter la ville, d’où une lutte genricide s’en suivie jusqu’à épuisement des deux parties.

 

Synthèse

 

Finalement, dès le départ, tout le monde s’accorde à dire qu’il faut éduquer les enfants à la sexualité. Au-delà de savoir à qui revient cette lourde tâche, il convient de toute manière de définir un programme éducatif et de s’y tenir, sans rien oublier au passage.

On dit souvent qu’il vaut mieux garder le meilleur pour la fin, mais dans ce cas précis il paraît évident après cet épisode que ce n’est pas le meilleur choix sur ce genre de sujet. En effet, les enfants – encore plus que les adultes – ont tendance à focaliser d’entrée de jeu sur les aspects négatifs et à être nettement moins réceptifs (vu le choc émotionnel de la première tournée d’informations) sur la suite des « festivités ».

Ainsi, comme le dit Chef, les premières choses qu’ils vont apprendre sur le sexe sont les maladies vénériennes (du nom de Vénus, déesse de l’amour) ! C’est le moins qu’on puisse dire d’estimer que c’est un peu lourd de leur foutre la trouille avec les MST ! Alors que les filles étaient très curieuses et excitées d’aborder le sujet de manière directe (même si elles pensaient aussi que ça allait être très marrant, comme ces immatures garçons qui se gaussaient sans même savoir dans quel sens regarder les croquis explicatifs), estimant que le sexe était un amusant jeu d’amour, Mme Crockelpaf cassa dès l’entrée en matière leur enthousiasme. Elle les dégoûta à vie du sexe, mentionnant que celui-ci n’apportait que maladies ! On peut toutefois estimer qu’il y eut un effet positif, à savoir le fait pour ces futures ladies de forcer les garçons à porter des préservatifs ! A la fin de l’épisode, Chef indiquant que le bon âge pour commencer les relations sexuelles est 17 ans (amoureux ou pas, à cet âge là il estime qu’on est de toute façon prêt, donc faut y aller, droit au but et bite en tête), Stan et sa copine Wendy tombent d’accord pour dire qu’il leur reste un bout de temps avant de se préoccuper de sexualité et de maladie !

 

Comme le dit la publicité : Grandir ? Pour quoi faire ??? Cet âge d’or de l’innocence qui sera bientôt perdue, tant dans le dépucelage que dans les durs coups de la vie, doit se prolonger le plus longtemps possible. La vie est suffisamment courte (si elle s’arrête avec le permis contre un arbre) ou même longue pour en profiter un maximum tant que les choses paraissent encore relativement faciles et surtout tant que la motivation de se surpasser n’a pas été complètement brisée par les désillusions de la dure réalité.

Ainsi, ne serait-ce que pour le bon développement, serein, de l’enfant en pleine phase de construction et d’expérimentation, il est nécessaire de laisser et continuer de faire croire que le monde il est gentil et que tout le monde il est bon (même si les gamins sont déjà loin d’être dupes, mais pas la peine d’en rajouter, ils connaîtront toute l’ampleur des déboires à venir toujours trop tôt).

Pour exemple, à la fin de l’épisode, les enfants (rassurés au sujet de la sexualité dans sa globalité) repartent de plus belle pour vivre comme avant. Cartman appelle un chien et lui demande de faire la fusée. Tout le monde est émerveillé devant Cartman en train de branler le chien, comme si de rien n’était. Il n’y a rien de bien méchant à cela (puisque même, et surtout, le chien y trouve son compte), ça reste un jeu d’enfant. Comme le dit Chef, qui s’y connaît en amour plus ou moins courtois, voulons-nous vraiment que nos enfants apprennent tout sur le sexe ? Une part du bonheur d’être un gamin, c’est d’être naïf ! Laissons-les vivre leur enfance tranquille ! De toute façon, les cours d’éducation sexuelle commencent déjà relativement tôt, dès l’entrée en 6è !

 

Quelle que soit l’attitude des parents, les enfants commencent à partir d’un certain âge à s’interroger et à s’intéresser de plus en plus au sexe. Quoi de plus normal lorsqu’on voit la chose se développer, se couvrir de poils et sécréter du fluide séminal bizarre (d’autant plus chez les filles, puisque chez elles ça « coule » sans crier gare et qu’elles n’aient rien demandé).

Alors que les écoles donnent des cours d’éducation sexuelle à des enfants de plus en plus jeunes, il paraît utile de rappeler que le sexe n’est pas une chose qui s’apprend avec des schémas et des diagrammes ! Le sexe, c’est émotionnel et spirituel !!! On peut éventuellement laisser la partie biologique/mécanique à l’école pour être « sûr » de ne pas raconter de bêtises (quoique avec le net aujourd’hui, il existe pas mal de sites très bien fait à ce sujet, pour tous les âges), mais même si c’est évident que ce n’est pas toujours facile pour les parents, il n’en reste pas moins que ça doit être, pour une large part (notamment les aspects plus sensuels que sexuels à proprement parler), expliqué par la famille !

Cet épisode nous l’a bien montré : si nous laissons l’école faire l’éducation sexuelle de nos enfants, ils peuvent tomber sur un mauvais prof. Ça peut être quelqu’un qui n’y connaît rien (M. Mackey), quelqu’un qui a une mauvaise opinion sur le sexe (Mme Crockelpaf), ou pire encore un pervers total (devinez qui ? C’est facile de ne pas se tromper) ! Comme le confirme la mère de Stan, tout a commencé parce qu’ils n’ont pas eu le courage de parler à leurs enfants. De même pour la mère de Kyle : c’est plus facile de s’en remettre à l’école, mais ce n’est pas la bonne solution !

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc  aujourd’hui : la sexualité est un thème délicat à traiter, souvent à la source d’emportements passionnés et passionnels.

 

Pour autant, étant donné l’importance majeure que représente la chose dans la vie de tout adulte (même s’il n’y a pas que le sexe dans la vie, il y a les seins et le cul aussi), sans oublier toutes les questions fumeuses et bien à propos, il est du ressort des expérimentés de transmettre leurs connaissances aux enfants. De là à savoir qui doit informer sur quoi, nous avons bien bu qu’il faut y prendre garde pour éviter les dérives dramatiques de la non/més/dés-information.

Pour nous, il ne fait pas un pli que l’école doit rester dans son rôle d’enseignement des faits théoriques (dans le cas présent, biologiques) alors que les parents doivent humaniser ces aspects fonctionnels en inculquant (selon leurs valeurs propres) les mœurs pratiques ainsi que l’importance des sentiments et du fait amoureux dans la relation sexuelle.

 

Une chose est évidente au regard de tout ceci : sur des sujets (sexualité, enfants) aussi sensibles, il est inévitable (et même souhaitable) que des questions dérangeantes (pour les adultes, pas pour les gamins, qui ont instinctivement soif de connaissance) viennent tôt ou tard à être posées. Plutôt que d’éluder le problème, sachant alors que les enfants y auront des réponses n’importe quoi par le biais de n’importe qui, il est nécessaire de parler de ces choses-là, qui font partie intégrante de la vie (puisque c’est la sexualité qui la permet et la transmet de génération en génération). Autrement, nous retournerons dans une vision religieuse et morale du plaisir de la chair où l’on ne saura plus si c’est bien ou mal de se faire du bien.

Alors que Mme Crockelpaf demande si c’est mal de s’embrasser comme des bêtes, M. Mackey dit qu’il ne croit pas mais qu’il en a envie en tout cas ! Entre adultes consentants, la question ne devrait même pas se poser !

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 14:42

Catégorie : IV] Ce qui fait du bien peut aussi faire mal (et pas qu’aux mâles) !

     Thème : 2) C’est quoi l’amour (et encore plus l’Amour) ?

 

 

Fiche de visionnage n°23 :

Épisode 34 (saison 3, épisode 3) – La maman de Chef

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : Les femmes ont-elles un pouvoir démoniaque sur les hommes ???

 

 

*  Les pros : Les enfants, M. Garrison,

*  Les antis : Chef, Veronica.

 

 

*  Thèse : L’Amour c’est lourd, surtout quand on est plus soi-même ;

*  Antithèse : L’Amour à deux peut aider à être et à faire mieux ;

*  Synthèse : Il faut savoir raison et amitié garder !

 

 

Il était une fois à South Park Cartman qui a des problèmes aux yeux et part consulter pour cela un ophtalmo.

 

 

Introduction :

 

 

Qui ne s’est jamais senti impuissant, comme littéralement ensorcelé par un sentiment envoûtant émanant d’une personne que l’on a placée sur un piédestal ?

 

L’Amour peut être un sentiment ambigu : autant il peut nous retourner le cerveau et nous faire prendre des vessies pour des lanternes, autant il peut nous révéler à nous-mêmes et faire ressortir le meilleur qui était caché en nous ! Tout dépend si l’on sait détecter à temps les sorts maléfiques que certaines nous tendent, ou si l’on subit passivement, comme un zombie, les coups de braguette magique qui nous perdent par les boules !

 

Au-delà de leurs charmes naturels indéniables qui peuvent pervertir les âmes les plus pures, les femmes sont aussi humaines que les hommes, si ce n’est leurs facilités de sorcellerie qui peuvent forcer les cœurs des mâles les moins aguerris.

En somme, les femmes ont-elles un pouvoir démoniaque sur les hommes ???

 

Thèse en faveur de l’amour comme folie douce-amère

 

Même si on ne peut faire changer un homme, on peut toujours le faire évoluer en lui faisant prendre conscience qu’il serait mieux à sa place dans le couple s’il avait une meilleure place sociale.

En jouant sur le fait que les hommes ont besoin de reconnaissance, certaines femmes réalisent leur besoin de sécurité en révélant l’envie conquérante de leur mâle afin de gravir l’échelle sociale. Sur ces aspects promotionnels comme sur les changements personnels, certains peuvent être amenés à ne plus retrouver celui qu’ils connaissaient d’avant, voire même à être déçus par sa nouvelle orientation dans la vie. La vieille connaissance a changé, et pas forcément dans le bon sens.

Alors que les yeux de Cartman déconnent, que son ophtalmo le torture, Kyle lui propose de demander à Chef, lui qui trouve toujours la solution qui va bien. Sauf que là, patatras : Cartman hallucine grave, il voit Chef blanc et maigre. Kyle s’enquiert tout de suite de savoir ce qu’est devenu leur Chef, et il se voit répondre par son remplaçant qu’il a démissionné. A présent les enfants devront faire avec le nouveau cuisinier, M. Pouet, et quand il est en cuisine, il se passe plein de trucs marrants. Qu’ils se rassurent, s’ils aimaient, ils vont adorer M. Pouet. D’ailleurs, son coup du marteau dans le crâne et « Pouet ! », c’est pas marrant ça ? Stan ne réagit même pas et veut juste savoir pourquoi Chef est parti ! Peu importe, le bleu se trouve si drôle, ses blagues sont censées faire exploser des rires les enfants, abandonnés à ce taré ! Trêve de plaisanterie : l’important est déjà de manger, le reste on verra après, l’estomac plein. Mais même pour ça le nouveau fait n’importe quoi : le « chef » propose du truc jaune et du truc blanc. Bien sûr, Cartman demande beaucoup de chaque pour goûter. C’est décidé : Kyle déteste M. Pouet, et Stan veut aller voir Chef et lui dire de revenir ! Seul Cartman trouve marrant son coup du marteau, mais il n’est pas représentatif du groupe, loin de là ! Arrivés chez Chef, le vrai de toujours, Stan se plaint d’avoir failli crever de faim à midi ! Chef, en peignoir, pensait qu’ils avaient été prévenus qu’il avait démissionné, mais Kyle et les autres ne l’aurait pas cru ... même ils auraient dû, pour reprendre Chef. Le summum de l’incompréhension nouvelle est atteint alors que les enfants vont retrouver Chef chez son nouvel employé, une agence de comptabilité. Les collègues de Chef lui proposent d’aller voir aux fournitures de bureau les étuis de portables en cuir et Chef est plus qu’emballé. Décidément, Chef n’est plus ce qu’il était, il est devenu tellement différent !

 

L’amitié est la relation sociale la plus forte, entre la famille qu’on n’a pas choisie et l’amour qui est exigeant chaque jour.

Quand une relation amoureuse s’immisce dans la vie d’une personne, elle chamboule beaucoup d’aspects du quotidien et du train-train habituel. L’attrait de la nouveauté, l’envie de découverte et les sensualités partagées font que les relations d’amitié peuvent se distendre. Que la mayonnaise prenne ou pas entre le groupe amical et celui sentimental, il arrivera tôt ou tard des conflits d’intérêts entre soirée entre potes et moment intime !

Tant mieux pour lui que Véronica lise ses poèmes préférés à Chef, mais quand les enfants ont des problèmes, leur vieux pote chante et tout s’arrange. Véronica est bien consciente de tout cela puisque son impression de voler aux enfants leur ami est bonne. Et malheureusement la démonstration en est parfaite quand les gamins attendent des plombes que Chef vienne jouer avec eux au base-ball, tout ça pour rien. Mais il a une bonne excuse : il a oublié ! Véronica l’a emmené dîner après le bureau, et elle est si géniale qu’il n’a pas vu l’heure passer ! C’est effrayant : cette salope leur vole Chef ! Pour Cartman, ça lui passera et pour ça il suffit de dire à Chef que c’est une salope et voilà ! Mais pour Stan, le problème vient plutôt d’eux et qu’il soit possible qu’ils soient jaloux parce qu’avec elle Chef aura moins le temps de s’occuper d’eux ! Pour Kyle ce n’est pas raison, et finalement pour Stan non plus : c’est une salope, ils haïssent tous cette conne ! La seule solution pour Stan est de coincer Chef tout seul, car avec cette pute il n’écoutera pas. Sur son nouveau lieu de travail, Stan lui dit de larguer sa salope car ils ont besoin de lui, mais rien n’y fait. Quelques jours plus tard, les enfants vont voir Chef directement chez lui pour préciser leur pensée au sujet de Véronica. Mais comme un cheveu dans la soupe, elle débarque avec son air si innocent agrémenté d’un chaleureux « Bonjour les enfants ! », quelle comédienne ! Cartman a beau vouloir parler entre hommes, Chef le coupe et annonce une nouvelle qui fera du bruit !

 

Les femmes ont un réel pouvoir sur les hommes puisqu’elles nous envoûtent tant que les mâles sont sous le charme de leur sortilège et sont conquis par leur beauté.

Mais certaines usent et abusent de la magie noire qu’est la connaissance des points faibles masculins. En maîtrisant un peu la psychologie masculine, il n’y a rien de plus facile que de transformer l’homme le plus féroce en gentil petit toutou à sa mémère. Il suffit pour cela de se rendre indispensable et d’apporter au mâle ce dont il a besoin, ni plus ni moins, et en un seul coup de braguette magique le tour est joué !

Alors que M. Garrison fait son cours sur ce que les enfants doivent savoir des choses de la vie, c’est-à-dire que Tootie est partie à la 4e saison mais que Jo et Blair se sont mariées, rendant les 5e et 6e saisons sans intérêt, la cloche du déjeuner sonne et la classe se vide. Puisque là ils ne peuvent pas demander à Chef, les enfants demandent à parler à M. Garrison. Ce dernier les rassure qu’il est leur professeur et que ses conseils valent ceux de Chef, voire même qu’ils sont plus judicieux (mouais, connaissant la perversité du prof on peut en douter). Kyle lui demande donc s’il a déjà eu un ami qui se trouve une compagne et du coup, ses potes ne comptent plus pour lui ! Rien de plus simple : c’est le vieux syndrome de la Succube, un démon femelle qui dévore la vie des hommes en provoquant l’amour grâce à sa magie ! Les enfants confirment : c’est tout à fait ça qui arrive à Chef !  D’ailleurs, ils vont avoir vite confirmation. Comme Cartman s’est fait opérer, Véronica lui a apporté une tarte. De suite les enfants lui lancent qu’ils savent ce qu’elle est, une Succube sanguinaire ! Le doute plane tout de même quand elle leur demande, effarée, s’ils se rendent comptent de l’absurdité de ce qu’ils disent. Kyle se justifie alors car ils pensent ça parce qu’elle leur Chef. Alors que les choses semblent s’arranger, plus aucun doute n’est permis : Véronica épousera Chef le lendemain et – prenant son véritable aspect – les enfants ne pourront rien faire contre ça ! C’est bien ce qu’ils pensaient : la Succube envoûte ses victimes avec une mélodie, c’est le pouvoir succubique. Pour l’arrêter, il faudra aux enfants chanter cette mélodie à l’envers !

 

Antithèse en faveur de l’Amour qui chamboule, mais en bien

 

Ah l’amour et ses mystères ! Parfois il suffit d’un regard pour que notre cœur chavire, puis un rendez-vous arrive et chamboule tout !

Personne ne peut se préparer au coup de foudre, alors que ses conséquences peuvent être radicales pour bon nombre d’aspects de la vie des tourtereaux. Alors qu’on croyait tout connaître et soi-même en premier, on peut être surpris de découvrir tant de choses cachées y compris concernant sa propre personnalité. Certains ont pu essayer de faire évoluer ceci ou cela, mais une rencontre peut suffire là où des années n’y ont rien changé !

Alors que les enfants veulent savoir pourquoi Chef a démissionné, il leur explique que 3 jours plus tôt, il lisait le Kama Sutra à la bibliothèque quand il a rencontré une femme fantastique. Elle savait tout, sur tous les sujets, et ça lui a donné des idées. Il l’a ainsi chez lui pour que ça aille plus loin. Mais chose incroyable, contrairement à tous ses enseignements, il ne lui a pas fait l’amour devant la cheminée, toute la nuit ils ont ... parlé ! Ce changement est si brusque et radical que les enfants en restent pantois. Mais oui, ils ont parlé, notamment de la libération des femmes et des  hommes qui ne voient en elles que des objets sexuels. Et c’est là que Chef a réalisé qu’il avait été comme ça ! Grâce à Véronica, Chef a compris que sa vie était vide : obsédé sexuel, ça va jusqu’à 30 ans, mais après il faut devenir adulte !

 

Même si la personne change, ce n’est pas pour autant que toutes ses habitudes vont changer du jour au lendemain !

Certes, certaines relations vous changent un homme, mais il reste et (espérons) restera toujours des fondamentaux qui ne changeront pas de si tôt. Dans bon nombre de cas, on peut même estimer que vu que la personne amoureuse est sur son petit nuage rose, elle sera d’autant plus prompte à partager son bonheur avec autrui, ou tout simplement la nouvelle personne partageant sa vie pourra influencer positivement afin que les choses s’améliorent encore.

Les enfants se plaignent que lorsqu’ils avaient un problème ils pouvaient voir Chef et que celui-ci trouvait toujours une solution. Mais ce n’est pas parce qu’il est à présent avec Véronica qu’il ne pourra plus le faire, au contraire celle-ci pourra même l’aider en l’accompagnant dans ses chansons à thème. La preuve, c’est même Véronica qui adoucit les mœurs de Cartman qui se plaint que ses yeux déconnent et que son docteur soit très méchant (car il n’arrête pas de le traiter de porcelet) en lui chantant une douce mélodie : « Lorsque l’on fait un mauvais rêve, On voudrait que la nuit s’achève, Quand à l’horizon point le soleil, Sa douce lumière nous réveille ! ». Mais Chef n’est pas en reste pour autant : il remarque tout de suite que Cartman a des lunettes quand les enfants viennent le voir à son nouveau travail et lui indique que pour se débarrasser de ses culs de bouteille, le mieux est qu’il se fasse opérer au laser. On le voit bien : tout s’arrange encore et toujours ! Et pour preuve de son amitié toujours présente et disponible, Chef propose aux enfants d’aller jouer au baseball après son boulot.

 

Ce n’est pas tous les jours Noël, et si une belle occasion se présente, il faut savoir sauter dessus, d’autant plus si l’on sent qu’une belle histoire se profile à l’horizon.

Même s’il existe une foultitude de personnes avec qui l’on se sent bien, Cupidon a placé sur Terre une quantité bien plus réduite de partenaires avec qui l’entente sera cordiale et passionnelle, dans un doucereux mélange de franche amitié et d’élan amoureux déchaîné. Ces âmes sœurs, rares mais non uniques, sont des cadeaux que l’Amour place sur notre route. Il est important alors de savoir reconnaître le caractère exceptionnel de la rencontre et de la personne, puis plus crucial encore, de savoir saisir l’opportunité d’une belle histoire à    venir !

A peine les enfants arrivent chez Chef qu’il leur présente sa nouvelle compagne Véronica. Stan hallucine sur le terme compagne, mais Chef précise le fond de sa pensée : il est amoureux et elle va vivre avec lui ! Les enfants ne comprennent plus rien de ce qu’il se passe. Mais ce n’est que le début, car Chef a une grande nouvelle à annoncer : il va épouser Véronica. Toute sa famille viendra au mariage, et les enfants aussi. Chef est tellement fou de joie qu’il ne laisse même pas le père Maxi finir sa phrase car pour lui la question de savoir s’il promet de patati-patata en prenant Véronica pour épouse ne se pose même pas ! Il la veut, point final, peu importe les clauses du contrat ! Sa mère se réjouit que son bébé soit enfin marié !

 

Synthèse

 

Petit à petit l’oiseau fait son nid d’Amour ! A force d’être travaillé par ses hormones, tout humain finit un jour par s’éprendre d’une autre personne et à vouloir construire une relation durable.

Alors qu’au départ les enfants considèrent le sexe opposé, non encore différencié, comme un partenaire de jeu, les instincts se révèlent avec l’apparition des caractères sexués secondaires sous la forme d’une lutte en classe entre ennamis de genre. Mais le temps passant, l’envie de découverte de l’autre prend le dessus et l’on veut s’épanouir en partageant avec sa dulcinée des moments forts en émotion. Jusqu’au jour où, tout venant à point pour qui sait attendre, l’alliance entre en jeu, pour le meilleur comme pour le pire !

Stan a beau dire que les enfants n’aiment pas Véronica, ne sachant pas trop pourquoi d’ailleurs mais c’est comme ça, toujours est-il que tous les amis se trouvent des compagnes. Même qu’un jour ça arrivera aux enfants, quoi qu’en pense Kyle qui est persuadé que non ! Heureusement, Véronica sait trouver les mots juste : Chef est l’ami des enfants ça c’est sûr, mais c’est une grande personne qui a des besoins qu’ils ne peuvent combler ! Il veut vivre avec Véronica parce qu’elle le rend heureux, tout simplement ! Ce sentiment est à son apogée lors du banquet prénuptial : le père est fier de son fils qui épousera le lendemain une femme superbe, si heureux pour eux que même s’il s’était juré de ne pas pleurer, les larmes de joie l’emportent, idem pour Chef !

 

Il faut toujours se méfier des apparences, notamment quand tout paraît (trop) idyllique, d’autant plus dans le cas de l’amour qui enrobe la relation d’une aura floue et impalpable mais bien présente.

Quand on est sur son petit nuage rose, on ne veut voir que ce qui va pour le mieux. Mais gare à la manipulation senti-mentale : notre cerveau fait tout pour nous rendre aveugle et ainsi faciliter le passage à l’acte et donc la reproduction des gènes ! Même si l’on est averti par des proches que ceci ou cela ne nous ressemble pas, ou que l’on doit faire attention à certains aspects de la relation en cours, l’Amour fait que le cœur a ses raisons que la raison ignore. Enfin, en réalité on sait très bien que certaines choses ne vont pas, mais on préfère se les cacher pour profiter au mieux de l’histoire amoureuse. Jusqu’au jour où le brouillard se dissipe et qu’on réalise enfin tout ce qu’on n’avait pas voulu voir mais que l’on savait/ressentait, que ce soit par des proches ou par ses propres réflexions non trop biaisées mais refoulées car inavouées !

M. Garrison le dit bien aux enfants : la magie succubique provoque un amour aveugle contre lequel il est difficile de lutter ! Pour le prof, les gonzesses peuvent tuer et coûter très cher ! Lui préfère sauter les nanas et leur dire salut de manière élégante avec un gentleman « Vire grognasse avant de me bouffer la vie ! ». Sauf que, comme le confirme M. Toc, il ne trompe personne sur ses orientations ! Dans le même registre d’aveuglement sur soi, Chef pète un plomb face aux enfants : il n’a jamais été aussi heureux, ce qui devrait leur faire plaisir. Quand ils tentent de justifier leurs inquiétudes, il n’y a pas de mais qui tienne : Chef l’aime et va l’épouser un point c’est tout ! Les enfants doivent l’accepter, ou disparaître de sa vie ! Puis il les vire de sa fête privée. Mais lors du mariage et de la découverte de la vérité sur le caractère succubique de sa bien-aimée, Chef fait son mea culpa : les enfants ont bien fait de l’avertir et de révéler la véritable nature de la future de Chef. Maintenant qu’elle est partie, il se demande bien ce qu’il lui trouvait ! Cela ne fait que confirmer ce qu’a toujours pensé M. Garrison : maudites gonzesses !!! Les enfants sont ravis de retrouver ensuite Chef à son poste, qui plus est avec du poisson pané qu’ils adorent. Au moins, Chef aura appris une leçon très importante : parfois on tombe amoureux et on se dit c’est pour la vie. On veut changer, on jette ses amis, on se dit que l’on ne trouvera pas mieux. Mais l’amour s’en va, et on se fout de savoir pourquoi. On se retrouve seul et malheureux, car on a pensé avec sa queue. Avec l’amour, il faut être  méfiant, ça détruit tout comme un ouragan ! Il faut être cool, ne pas perdre la boule ! M. Garrison, qui écoutait de loin la chanson de Chef, rajoute que jamais une gonzesse ne doit nous séparer de nos amis !

 

Les amis, les vrais, sont toujours là pour aider celui qui est dans le besoin, même si ce dernier ne sollicite pas leur aide car ne l’estime pas nécessaire.

Alors que l’amour passe, lasse puis casse, l’amitié elle est construite en béton armé et est censée mieux résister aux ouragans de la vie qui détruisent bon nombre de liens sociaux sur leur passage. Ainsi, parce que l’ami est profondément enraciné dans la vie de l’intéressé, il saura mieux que quiconque détecter ce qui ne va pas et ne ressemble pas à son pote. Surtout, même contre le gré de la personne aimée, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour démêler les fils d’une relation qu’il ressent comme nuisible à l’épanouissement de son ami pour qui il tenterait le tout pour le tout, jusqu’à le retrouver tel qu’avant.

Dès qu’ils sont au courant du caractère démoniaque de Véronica, Kyle propose à ses acolytes d’aller dire à Chef qu’il aime une succube. Même s’il est tellement excité par ce mariage, il ne pourra que les remercier de leur attention envers son bien-être. Sauf que la tâche n’est pas si facile, la succube faisant toujours tout pour éloigner Chef des enfants. Ils se rendent alors directement au banquet prénuptial et annoncent devant tout le monde que Véronica n’est pas une femme mais une succube ! Celle-ci a beaucoup de peine en entendant cela, mais pour Kyle elle peut raconter ce qu’elle veut, elle ne trompera plus personne ! Bien tenté, mais il n’y a rien à faire : Chef l’aime plus que les enfants ! Pour autant Stan ne veut pas laisser tomber, car Chef n’abandonnerait pas pour eux ! Les enfants se documentent alors, mais il n’est dit nulle part comment arrêter une succube. Même s’il est 6h du mat’ et que Cartman veut dormir, vu que Chef se marie dans trois heures, Stan est prêt à tout pour détruire la succube. On voit de suite la différence d’amitié : Cartman se retenait mais maintenant il le dit : il emmerde Chef et qu’il épouse sa succube, lui il dort ! Lors de la cérémonie, après avoir appris la chanson à l’envers en seulement trois heures, même si Kyle a grave sommeil, les enfants ne doivent pas dormir mais chanter ! Alors que la bande magnétique est coincée, ils se démènent pour révéler la succube et la détruire avec sa propre chanson. On ne voit pas ça tous les jours ! Les enfants s’excusent, mais ils étaient forcés par leur amitié de libérer Chef du sortilège succubique pour le ramener à la réalité !

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc  aujourd’hui : les femmes ne sont pas nos ennemis, mais il faut s’en méfier comme de l’eau croupie qui dort !

 

Si les hommes n’étaient pas aussi faibles face au sexe dit « faible » mais si fort pour nous faire tourner la tête, les pouvoirs seraient à égalité ! Il ne faut d’ailleurs pas oublier que cet épisode traite des succubes mais qu’il existe le pendant masculin sous la forme des incubes. Tous les êtres humains, pressés pour certains d’arriver à leurs faims de loup, sont capables d’ensorceler leur partenaire afin de satisfaire certains de leurs bas instincts. Il n’en reste pas moins que les hommes sont peut-être plus sensibles à ce genre de charmes envoûteurs et se laissent donc plus facilement prendre au piège de la manipulation et de la sorcellerie !

 

L’humain aime qu’on l’aime, mais il ne doit pas perdre à l’esprit que toute relation entraîne des changements et que ces derniers doivent être librement acceptés ! Si l’on sent que son sens critique est altéré par la passion, le mieux est de demander conseil à ceux qui comptent vraiment à nos yeux et qui nous connaissent bien. Eux ont le recul nécessaire et le sens de la réalité nécessaires pour analyser si la partenaire potentielle aura une bonne influence ou non sur notre devenir !

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11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 12:44

Catégorie : IV] Ce qui fait du bien peut aussi faire mal (et pas qu’aux mâles) !

     Thème : 2) C’est quoi l’amour (et encore plus l’Amour) ?

 

 

Fiche de visionnage n°25 :

Épisode 110 (saison 7, épisode 14) – Raisins

 

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : Avec ses échecs sentimentaux, la vie vaut-elle toutes ses peines d’être vécue???

 

 

*  Les antis : Stan, les gothiques,

*  Les pros : Butters, Kyle.

 

 

*  Thèse : L’Amour ça troue le cœur ;

*  Antithèse : A la vie à l’Amour ;

*  Synthèse : La passion est belle, il ne faut juste pas devenir victime de l’Amour !

 

 

Il était une fois à South Park les gamins qui jouaient au football américain. Bébé débarque comme une chienne dans un jeu de quilles et annonce que Wendy largue Stan.

 

 

Introduction :

 

 

L’amour est l’apothéose de la relation humaine, un sentiment qui nous fait planer à dix mille sur un petit nuage rose. Mais plus dure sera la chute !

 

La passion amoureuse est une flamme qui ravive nos cœurs, mais qui peut également nous faire brûler de l’intérieur ! Vu que notre désir le plus fort est que l’autre désire notre désir, on voit d’entrée de jeu que cette relation à deux place sur le même plan le plaisir et la douleur ! Pour autant, si on sait se détacher ou borner l’expression de ce sentiment amoureux, on peut le vivre au mieux. Bouddha a bien dit que l’origine de la souffrance repose dans le désir, les attachements, mais ce n’est pas pour « si peu » que l’on doit renoncer au plaisir. Il faut juste le replacer dans son contexte, et ne jamais oublier que toute vie implique la souffrance, l’insatisfaction ! Donc autant l’égayer par de menus plaisirs.

 

Si on peut éviter de se faire du mal, c’est toujours mieux, mais le mieux est le mortel ennemi du bien.

En somme, avec ses échecs sentimentaux, la vie vaut-elle toutes ses peines d’être vécue ???

 

 

Thèse en faveur des peines de cœur trop lourdes, qui tuent l’espoir

 

Il est toujours délicat de casser ce qu’on peut avoir mis du temps à construire, et on souhaite souvent garder un lien avec la personne jadis aimée.

A part pour le coup de foudre, l’amour est un sentiment qui se construit petit à petit. Cela passe par différentes phases, mais plus la passion va haut, moins on veut qu’elle ne redescende complètement. En outre, on peut avoir des choses à reprocher à l’être aimé sans pour autant vouloir renier l’amitié qu’on a pour la personne appréciée. Amour, amicalité, haine, sont intimement liés et passer de l’un à l’autre ne va souvent pas sans heurts.

Quand Bébé vient voir Stan pour lui annoncer que Wendy le largue, il ne comprend vu qu’il ne lui a pas parlé depuis des semaines (hum, justement Stan !). Qu’il se « rassure », Wendy ne sera plus sa petite amie, mais ils resteront amis (ou plutôt potes, comme des copains de chambre, beurk). Cartman s’en prend alors verbalement à Bébé, Stan étant atone, lui indiquant que Stan s’en tape et que cette pétasse doit dégager pour les laisser jouer au football. Bébé ne se laisse pas démonter et traite tous les garçons de trous du cul, mais eux au moins ont un trou du cul, pas comme ces sales filles. Pfff, comme le pense Bébé, ces garçons sont vraiment trop bêtes !

 

Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ? Ça se voit que cette personne n’a pas vécu tous les affres et tourments de la vie sentimentale, professionnelle ou sociale.

Les peines de cœur sont le lot de quiconque s’approche d’un peu trop prêt du soleil des beautés apolliniennes et risque alors de s’y brûler les ailes et de retomber dans l’eau glacée. Tantôt le cœur battait la chamade, à présent l’arythmie cardiaque règne et entraîne avec elle le souffle court dans la poitrine qui abritait jadis un sentiment plein d’ardeur et de ferveur pour l’élu du cœur. Finalement, vu que l’amour ça troue le cœur, il (et la vie dans son sillage) ne vaut pas la peine d’être vécu vu les peines encourues.

Pour Stan, le coup est rude, et les autres ne peuvent pas comprendre ce qu’il ressent : les chansons parlent de cœurs brisés, on croit que c’est une image mais il n’en est rien et ça fait mal ; on sent un grand vide à la place du cœur, il est tout cassé, brisé en mille morceaux. La torture du dur retour sur terre après le 7è ciel est encore plus douloureuse pour un bon petit gars comme Butters. Lui qui était persuadé que Lexus l’aimait, voilà qu’il se rend compte qu’il n’est plus son amoureux, qu’il n’y a plus rien à dire : il l’a perdue, leur histoire d’amour est finie et il vaut mieux que son ex chère et tendre parte sans se retourner. Croisant les gothiques et Stan, ces derniers utilisent la belle métaphore du piétinement de son cœur avec des talons aiguille, dont Butters confirme le côté douloureux ! Ces corbeaux de mauvais augure vont justement au cimetière écrire sur la mort et l’inutilité de la vie. Dans leur philosophie de « vie », la vie est – et n’est que – souffrance : on leur fait croire à des contes de fées, mais seules les ténèbres de la solitude existent et  dévorent l’âme. Ils se sentent cernés par les conformistes, ces zombies qui cavalent vers leurs tombes, mais rejettent leur amour façon Ken et Barbie ! Pour leurs parents l’amour a foiré, la question de se demander pourquoi ça marcherait pour eux n’est pas dénuée de sens ! Idem, si la vie n’est que souffrance, à quoi ça sert de vivre ? Simplement pour que les conformistes se sentent encore plus mal. Stan adhère, sur le moment, complètement à cette vision pessimiste et cynique des choses : pour devenir un non conformiste, il lui suffira de se fringuer en gothique et d’écouter leur  musique ainsi que leurs poèmes. En voici quelques extraits : « La vie est nulle, Je coule seule, En suffoquant, Froideur rampant, Sur la chair pâle, Trop de tristesse au fond, De force m’entraîne, La joie est morte, Dans l’abysse obscur, Ouais, la joie est morte », et voici la prose de Stan : « Ténèbres autour de moi, Je ne peux respirer, Mon cœur s’est fait violer. Souffrance éternelle, Tu me manques, amour, Je veux te serrer dans mes bras... » Toutefois, ses deux derniers vers ne sont pas gothiques, il doit plutôt dire « Ne plus te voir me manque, Je lacèrerai mes yeux, Avec un rasoir ».

 

Non seulement la vie est rude, mais elle est également dure, jouant souvent avec nous au yoyo, nous faisant miroiter des cimes ensoleillées pour finalement nous faire plonger dans des abysses obscurs.

Les humains, et les hommes en particulier, ont vite tendance à considérer un regard ou une attitude comme une proposition aguichante. Certains, et principalement certaines face aux passions masculines débordantes et dévorantes, peuvent alors se servir de ces prédispositions pour en retirer toutes sortes d’avantage. Malheureusement, celui qui n’a pas compris qu’on se jouait de lui, restera seul sur le carreau avec sa peine, alourdie par la tromperie.

Les filles du Raisins sont passées maîtresses dans cet art avec la manière qui convient ! Non seulement les serveuses sont carrossées comme des voitures de luxe, mais en plus elles savent glisser une délicate attention à destination des garçons. Elles flattent leur ego en dénigrant les autres, si bien que même avant d’avoir goûté, on se croit déjà au paradis des sens. Il suffit ainsi que Lexus touche le dos de Butters pour qu’il croie qu’il plaise à la serveuse.

Malheureusement, à trop en faire, ça peut devenir lourd, comme avec cette serveuse qui essaye de remonter le moral de Stan (« Salut chéri, ça va ? J’adore ton bonnet, j’ai eu exactement le même sauf qu’il était noir et sans pompon. Mon dieu, j’ai les mains froides ! Je me demande pourquoi on a des mains. Pas toi ? Et tout ce sable sur les plages, tu t’es jamais demandé d’où il venait ? Mon Dieu, une fois, j’ai vu un cafard gros comme ça ! Beurk ! »), mais celui-ci ne demande qu’une chose, qu’on le laisse tranquille et qu’ils partent de cet endroit. Quant à Butters, il est aux anges, Lexus « voulant » qu’il revienne, très vite, pour continuer à laisser de bons gros pourboires. En effet, étant  vachement occupée, elle ne peut voir son choupinet qu’au Raisins. Elle a vraiment bien assimilé la leçon : à moins de 1m50 d’un client, on lui parle, même si ce n’est pas notre secteur, avec un suave « Salut, Choupinet », ensuite si on n’a rien à faire, on doit bouger, danser, et il y a plein de jouets pour jouer avec les autres filles, il faut glousser et mettre en valeur ses petits raisins, prendre les commandes assise près du client et le trouver cool et lui faire croire qu’il nous plaît (« Ce que je m’ennuie, heureusement que t’es arrivé »), enfin, le plus important, pour les pourboires il faut jouer sur le contact physique car une main sur l’épaule augmente le pourboire de 5 à 25 $. Butters est complètement tombé dans le panneau, mais Lexus sait y faire : après les politesses d’usage, alors que Butters lui propose de venir chez lui pour regarder « L’Exorciste » en DVD, même s’il n’a plus d’argent à force de cracher des pourboires, Lexus a tellement envie de le voir qu’il saura trouver du fric pour lui faire plaisir. C’est un bon pigeon à sa mémère ça ! Mais au moins les parents de Butters sont rassurés : certes il dépense toutes ses avances d’argent de poche, mais avec une petite amie, qui plus est une fille (ce dont le père  ne doutait pas, gagnant ainsi son pari avec madame mère). Pour autant, quand la famille de Butters débarque, les parents s’inquiètent tout de suite de ce curieux endroit : les serveuses, de véritables filles-objets, charment les clients pour l’argent. Ils le disent d’ailleurs à l’une d’elles : on l’a engagé sur son apparence alors qu’en faisant des études elle pourrait devenir avocate, médecin voire même guérir le cancer. Justement, cette fille a déjà eu une fois un cancer sur la lèvre, et ça fait trop mal. Euh, finalement, des filles comme ça ont toute leur place au Raisins. Voulant protéger leur fils, les parents de Butters lui révèlent le secret du lieu : les serveuses font comme s’il leur plaisait, pour avoir de plus gros pourboires. Les femmes font faire ce qu’elles veulent aux hommes avec leur charme et certaines vont jusqu’à en faire une profession. Malheureusement, Butters est épris dans un cercle vicieux et ne se rend plus compte de la manipulation senti-mentale dont il est victime : pour lui, son amour avec Lexus est pur, telle une source, et si ses parents ne sont pas contents, qu’ils aillent se faire fiche ! Pour une fois que Butters prend les choses en main pour ne plus se laisser marcher sur les pieds, il le fait pour une mauvaise cause !

 

Antithèse en faveur de l’Amour qui se réinvente toujours et de la vie qui suit son cours

 

Face à la dure réalité de la vie, on peut être amené à considérer que le mieux est de se couper de ce triste monde tragique.

La dépression est un moyen, comme la peur, de mieux se connaître et de tester/comprendre ses limites. Pour autant, même si la dépression peut aider un temps à tirer les enseignements des coups de la vie, il ne fait pas bon rester trop longtemps au fond ! Par analogie, la dépression est comme le fait de ne pas savoir nager : plutôt que d’épuiser ses forces à essayer de se débattre, la dépression coule à pic et emmène jusqu’au fond, endroit suffisamment solide et froid/anxiogène pour redonner l’envie et la possibilité de remonter en donnant un bon gros coup de talon ! Encore faut-il ne pas succomber à l’ « ivresse » des dépresseurs !

Alors que Stan a le cœur dans les talons, ses potes viennent le réconforter autant que faire se peut, même si lui ne demande qu’une chose : qu’on lui fiche la paix ! Heureusement Kyle est là pour le secouer, le forcer à continuer à vivre, même si Stan considère que cela ne servirait à rien, vu que la seule fille qu’il n’ait jamais aimée l’a quitté. Pour Cartman, Stan fait vraiment sa tarlouze, pleurant depuis quatre jours dans son coin. Pour lui faire un électrochoc, Kyle lui propose carrément d’aller zoner avec les gothiques, ceux qui parlent que de souffrance ! Malheureusement Stan le prend au pied de la lettre car eux au moins le comprendraient. Alors que justement Stan traîne ses guêtres avec les gothiques dans une cafétéria aussi glauque qu’eux, Kyle veut réveiller son ami qui aime à ressentir les ténèbres de son âme. Bien que ses parents veuillent qu’il rentre, Stan s’y refuse si c’est pour leur entendre dire que la vie est un conte de fées. Se faisant traiter de connard conformiste qui ne connaît pas la souffrance, Kyle remet les pendules à l’heure de ces gothiques qui n’ont qu’à aller vivre dans le tiers-monde pour savourer la souffrance qu’ils affectionnent tant ! Parce qu’il tient à Stan et veut qu’il revienne, il tente alors une dernière manœuvre pour l’aider à cesser de s’apitoyer sur son sort. La seule question de Stan est de savoir si Wendy est toujours avec Token, et puisque c’est le cas, Kyle et les autres doivent oublier Stan comme lui va les oublier, car de toute façon, pourquoi aimer si c’est pour souffrir ? Kyle a en plus que marre et abandonne Stan, espérant ironiquement qu’il s’amusera bien à être malheureux !

 

La réaction de Stan est certes compréhensible, mais elle est également largement excessive ! D’autant plus quand on sait que (même s’il naît plus de garçons) les filles sont plus nombreuses sur Terre que les mecs.

Le vieux diction « une de perdue, dix de retrouvées ! » fait toujours plaisir à entendre, même s’il est dur à réaliser concrètement, puisque ce n’est pas dix machin qu’on veut mais l’une sœur ! Pour autant, des gens bien avec qui l’on peut se faire du bien, ce n’est pas ce qui manque ici-bas. Pour cela, il « suffit » d’ouvrir les yeux et son cœur pour s’apercevoir que celle qu’on plaçait sur un piédestal était certes bien à un moment donné, mais il y a toujours mieux ailleurs.

Les garçons ont beau insulter Bébé, qui n’y est pour rien, et croire que Stan s’en fiche que Wendy le largue, le mal est fait ! Et contre ça, une histoire drôle de Jimmy ne suffira pas : ce qu’il faut, c’est que Stan rencontre d’autres filles, même s’il n’en a pas forcément envie, mais un peu de Raisins, beaucoup des filles ! Heureusement que ses potes sont là pour lui remettre le pied à l’étrier, même s’il faut pour cela lui prémâcher le travail : Kyle doit lui dire où regarder (normal vu que Stan a le regard hagard), l’inciter à parler aux serveuses, et même le présenter à sa place !

 

Sachant que le sentiment amoureux est le seul qui vaille vraiment la peine, même s’il n’y a pas d’amour sans tristesse, c’est toujours mieux que de la tristesse sans amour !

Bien sûr les histoires d’amour se finissent mal, en général, mais cela ne doit rien enlever à leur extraordinaire pouvoir de changer le cours de la vie de tout un chacun, en bon ou mauvais,  l’important étant de savoir tirer les enseignements de toute expérience bonne à prendre. Finalement, l’amour est comme un chagrin de joie : être malade, parfois jusqu’à la folie, en étant « heureux » de l’être !

Butters, le « naïf » de base, a bien compris tout ceci ! Même s’il s’est fait plaquer, il ne rejoindra pas les gothiques comme Stan, car lui aime la vie. Certes il est triste, mais ressentir cette tristesse lui prouve qu’il est vivant et humain. Et s’il peut ressentir cette merveilleuse tristesse, c’est bien parce qu’il a vécu, au-delà du bon et du mauvais, des trucs cools dans sa vie. Il apprécie qu’on l’ait invité au cimetière, mais pour lui les choses sont claires : il préfère être un pleurnichard qu’une tarlouze gothique ! Idem pour Stan, qui ne sait même plus qui il est (ah, le pouvoir des filles de nous faire tourner la tête avec leurs robes légères), mais une chose est sûre à ses yeux : il aime la vie plus qu’il ne la hait ! Parodiant Cartman, il emmerde les gothiques et rentre à sa maison ! Il revient ensuite sur le terrain de foot. Pour répondre à Kyle qui demande s’il a enfin fini de souffrir, Stan reconnaît que ça fait encore très mal, mais dans la vie plein de trucs font mal : mieux vaut apprendre tout de suite à faire avec ! De là, il envoie chier Wendy et Token, le couple à l’origine de son malheur, passé !

 

Synthèse

 

On voit bien que l’amour n’est pas chose évidente, mais ça l’est encore moins quand on passe par des intermédiaires.

C’est bien connu : on est jamais mieux servi que par soi-même ! Certes, déclarer sa flamme ou rompre n’est pas chose aisée, mais il faut savoir prendre son courage à deux mains pour faire ce qu’on a à faire le jour même. Ainsi, on est sûr d’exprimer vraiment le fond de sa pensée propre et de savoir comment réagir en cas de dérapage incontrôlé, alors qu’autrement on est toujours soumis à l’interprétation des autres.

Échaudé par la nouvelle, même s’il croit qu’il a encore une chance d’arranger les choses, Stan demande à Kyle d’aller parler à Wendy pour savoir pourquoi elle le largue. La réponse ne le satisfaisant pas, Stan pousse Kyle à y retourner pour avoir plus de précisions, mais ce dernier refuse : Stan n’a qui y aller, c’est son problème, il lui suffit juste d’être poétique. N’écoutant que son intrépide courage, Stan décide ... d’envoyer Jimmy dire à Wendy qu’elle est continuellement son inspiration. Quand on vous dit que c’est mieux de faire les choses soi-même ! Stan s’envoie lui-même au casse-pipe avec Jimmy le bègue : « Stan dit que tu es con...Stan dit que tu es con...con... con... », évidemment Wendy ne peut que mal le prendre (même si elle n’a pas attendu le mot de la fin !). Après tous ces échecs par potes interposés, pour que Wendy change d’avis, Stan décide de ne plus faire l’erreur d’envoyer ses amis parler pour lui. A présent, il fait ce qu’il aurait toujours dû faire, envoyer une copine à Wendy pour arranger l’affaire ! Il prend Bébé comme porte-parole – l’intermédiaire des deux ex – pour aller lui dire qu’il l’aime. Malheureusement, cette dernière préfère annoncer les mauvaises nouvelles qu’essayer de régler les problèmes, mais elle est de bons conseils. Stan doit montrer à Wendy son amour et faire un truc hyper romantique pour qu’elle revienne. Les hommes étant des manches pour exprimer leurs sentiments et se mettre en scène, l’idée viendra encore et toujours de Bébé : pour avoir une chance, Stan doit aller sous la fenêtre de Wendy avec un gros magnéto et mettre du Peter Gabriel. Mais quand Token apparaît à la fenêtre, le coup de (dis)grâce est fatal pour son âme torturée !

 

Chaque chose en son temps, mais il faut garder à l’esprit que tout passe, tout lasse et enfin tout casse un jour !

Même si l’on ne veut jamais l’admettre, il faut bien se rendre à l’évidence que même les meilleures choses ont une fin. Quand on est jeune, ou qu’on est éperdument amoureux, on écrit souvent qu’on aime l’autre pour toujours, que cette histoire à deux est à la vie à la mort ! Mais c’est oublier un peu vite que même les plus belles fleurs flétrissent puis pourrissent. Ainsi, bon nombre de ruptures sont simplement dues au temps qui passe et qui font qu’on se lasse de l’autre, sans animosité, juste par ennui et envie de chercher ailleurs son bonheur !

Quand Stan demande à Kyle de voir pourquoi Wendy le largue, elle lui apprend que Stan est cool, mais qu’elle n’en veut plus comme petit ami car cela faisait longtemps qu’elle voulait rompre. Il doit voir la réalité en face, c’est foutu pour cette histoire-là, mais il ne tient qu’à lui d’aller en construire une autre.

 

Toute dépendance en tant que telle, quelle qu’elle soit, est mauvaise car elle porte en elle la notion de prison « dorée » sans chaîne !

La vie à deux peut être quelque chose de merveilleux, mais il ne faut jamais oublier que le deux d’un couple se doit d’être la somme de deux un différents et non d’un deux fusionnel avec un zéro individuel ! Chacun doit préserver son autonomie de penser afin de ne pas tomber dans la servitude sentimentale causée par l’exploitation du sentiment amoureux de l’un sur l’autre et pouvant aboutir au reniement de ses propres fondements.

Wendy représente beaucoup pour Stan, elle est toute sa vie, et c’est bien pour ça qu’il en souffre à ce point-là ! Même après être allé au Raisins, Stan ne se sent pas mieux, ce serait même pire, bien qu’il ait vu qu’il y avait d’autres filles sur Terre. Mais pour lui c’est trop tard : il a 9 ans et il ne pourra repartir à zéro ! Si Wendy ne revient pas, il est persuadé qu’il finira seul. En cours de gym, le coup est plus que rude : Wendy est amoureuse d’un autre ! Kyle ne voit pas le problème, certes Wendy sort avec Token et alors ? Est-ce que son pote va en souffrir toute sa vie ??? Pour Stan la réponse saute à l’œil : il est bien obligé, vu que Wendy était toute sa vie !!! Dans le même registre, Butters aussi connaît le sentiment de dépendance, et celui lié du manque. Le soir, il attend sa Lexus depuis des plombes devant le Raisins, ne pouvant s’empêcher de penser à elle. Doux Jésus, qu’est ce qu’elle peut lui manquer, une journée sans elle étant un calvaire !

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc  aujourd’hui : l’amour tient une part importante dans nos modestes vies, mais ce sentiment peut être aussi bien source d’épanouissement que d’évanouissement, voire d’envahissement, de notre tranquillité émotionnelle.

 

On dit qu’on devient un homme quand on aime une femme (plus que soi-même), mais quand on la perd ou pire qu’on la hait après ce qui a été fait ou dit, que reste-t-il de nous ? Tout le monde a été confronté un jour à la douleur du sentiment, tant et si bien qu’on peut se demander à quoi ça rime que de se faire souffrir à un point tel et si cela ne relève pas du masochisme. Mais avant que cela ne parte en quenouille, l’amour est et restera toujours la plus belle chose de la vie, la seule qui vaille réellement la peine de toutes ses peines !

 

Toute relation sociale engendre des tensions puisque nous sommes tous différents. Mais la relation sentimentale exacerbe les tensions par la fusion, voire la dissolution, de la raison dans la passion ! Pour ne pas se faire de bile, il faut apprendre à prendre le meilleur de l’autre, puis à tourner la page quand l’heure est venue et d’aller voir ailleurs si l’âme sœur y est ! Telle une abeille, plus on lutine (poursuivre de taquineries galantes) et butine de fleurs, plus on saura que le bonheur est partout, à nous ensuite d’aller le chercher dans ses moindres retranchements, sans perdre de vue le champ élyséen où l’euphorie fleurit !!!

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 09:44

Catégorie : IV] Ce qui fait du bien peut aussi faire mal (et pas qu’aux mâles) !

Thème : 1) Avant même l’amour, on « veut » déjà tout savoir sur le sexe

 

 

Fiche de visionnage n°21 : Épisode 89 (saison 6, épisode 10) –

Les seins de Bébé mettent en danger la société

 

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : Peut-on lutter contre la manipulation des hormones ???

 

 

 

*  Les pros : Bébé, le père de Stan,

*  Les antis : Les garçons, les filles.

 

 

*  Thèse : Les garçons sont programmés pour ne pas regarder droit dans les yeux ;

*  Antithèse : Il faut savoir raison garder face à la déferlante des passions ;

*  Synthèse : Nous devons nous méfier des femmes, et d’autant plus elles entre elles !

 

 

Il était une fois à South Park après la mort de Mme Crockelpaf, les élèves sont restés deux semaines chez eux sans école. A présent que les cours reprennent, Bébé demande si les filles ne remarquent rien. Wendy se rend compte que Bébé a des doudounes. Bébé explique que ça a commencé une semaine auparavant, et qu’elle a d’abord cru que c’était des piqûres de moustique, mais comme ça ne s’en va pas ...

 

 

Introduction :

 

 

Depuis que nos ancêtres les singes se sont relevés, les seins sont visibles en permanence et l’attention masculine se focalise dessus, les yeux rivés sur ces joysticks (bâtonnets à joie qui font saillie).

 

Avec la facilité des interventions de chirurgie plastique, bon nombre de femmes souhaitent se mettre à niveau en terme de gros bonnet pour faire plaisir aux grands benêts masculins. Que ce soit pour vendre un shampoing ou pour vanter les airbags d’une voiture, les poitrines opulentes se mettent en 4 par 3 pour attirer le chaland.

 

Face à la recrudescence des images mammophiles et des décolletés de plus en plus plongeant et de moins en moins cachant ses seins qu’on ne saurait voir, les humains doivent tenter de se contenir, ce qui est loin d’être aisé quand on meurt d’envie de baiser les roberts.

En somme, peut-on lutter contre la manipulation des hormones ???

 

 

Thèse en faveur de la servitude mammaire

 

A l’inverse des hommes, les femmes ont des pectoraux que nul ne saurait ne pas voir. Autant les deux sexes ne laissent rien paraître à travers les vêtements, autant les fesses peuvent être mises en valeur par des fringues moulantes, mais les hommes (à moins de faire de la muscu) ne peuvent montrer ces seins que les femmes sauraient voir.

Avec un peu d’attention, d’expérience et de finesse dans le regard, il n’est pas si compliqué de pouvoir caractériser le poitrail d’une gente damoiselle. Sans se faire pincer, on peut en effet d’un coup d’œil mâle placé savoir si les seins sont tombants (selon la hauteur relative du soutien-gorge par rapport au reste du buste), et bien sûr leur taille (voire forme) en fonction de la corpulence de la donzelle (à force de dégrafer des soutifs et de zieuter sur l’étiquette, on se construit vite son catalogue visuel puis il est facile de définir si une poitrine, à vue de nez, fait du une voire deux mains de tour de sein). Pour autant, cette faculté des hommes à chercher du regard puis à imaginer à travers les vêtements les formes généreuses féminines, peut vite faire tourner les têtes, dans tous les sens du terme.

En effet, à peine Bébé est entrée dans la salle de cours que Kyle remarque qu’elle a quelque chose de changé, sans pour savoir pour autant quoi exactement. Pour Stan aussi il y a du nouveau mais le message n’est pas passé de l’inconscient à sa conscience des choses (puisqu’il pense qu’elle a peut-être changé de coiffure). Pour les adultes, éveillés concrètement à la tétée, la manipulation mammaire est plus flagrante. Alors que Bébé consulte un plasticien, une charmante infirmière blonde à forte poitrine présente le dossier d’un patient et le docteur en est tout émoustillé. Par contre, quand une autre infirmière, à petits seins, vient lui apporter le café qu’il avait demandé, il l’a rembarre vite fait d’un « Ouais, rien à foutre, cassez vous ! ». Lors de la phase pubère et la montée en puissance des hormones, les enfants peuvent commencer à se comporter bizarrement (Stan a dessiné d’innombrables paires de seins au mur, il est au croisement entre le singe obsédé et l’artiste perché), ne plus faire leurs devoirs et ne plus voir aucun ami ! Si la mère de Stan ne comprend pas pourquoi (alors que les ahtas sont des signes on ne peut plus clairs), son mari interprète de suite que ça y est, les seins commencent à l’intéresser ! Sa femme lance un « notre Stanley est en train de devenir un homme », autant attendrie que le père est inquiet. Ce que confirme M. Mackey en classe en faisant la morale aux garçons comme quoi leurs notes chutent de façon catastrophique ! Quand Clyde (en singe en rut) interroge « Bébé ! Où être Bébé ??? », M. Mackey cerne de suite que les  enfants vont devoir se battre moins pour étudier davantage.

 

Au-delà de ce détournement d’attention, consciemment ou non il est évident que le sens critique est profondément altéré par des monts pourtant galériens.

Afin de faciliter la reproduction, l’évolution a mis en place des systèmes permettant de passer outre la culture et le désintérêt pour la personnalité d’une partenaire potentielle. Ainsi, jusqu’à un certain point de non-retour, un homme/une femme peut être amené non pas à considérer la personne qu’il/elle a en face de lui/elle, mais plutôt à se délecter de voir un corps aux formes enivrantes, tout ça uniquement pour assurer ses pulsions sexuelles. Ce genre d’éléphant rose nous trompe énormément dans notre jugement serein et éclairé, manipulés que nous sommes par nos hormones qui ne pensent qu’à faire fonctionner la machine à passion, au détriment de la raison !

Clyde nous le montre très bien en disant à Token qu’il n’avait jamais remarqué avant que Bébé était vachement cool, exactement ce que se disait Token qui est prêt, même si c’est une fille, à l’inviter à faire partie de leur bande de potes, sachant que Butters également la trouve cool. Pour autant, Clyde sent bien qu’il y a quelque chose de bizarre sur le fait qu’aucun garçon n’ait remarqué sa coolitude avant. Mais bon ! Les garçons s’en vont, Wendy lance un regard de killeuse à Bébé qui hausse les épaules en signe qu’elle n’y est pour rien. Cartman cherche quant à lui à comprendre ce qui le fascine depuis peu chez Bébé, peut-être c’est sa chemise qu’il trouve si géniale, ce en quoi Craig est bien d’accord. Bébé arrête de noter le cours, tous les yeux mâles (af)famés sont braqués sur elle. M. Mackey demande à Bébé combien font 6*8, elle reprend ses esprits et répond 48. Tous les garçons sont ébahis, sûrement aussi parce qu’eux ne connaissent pas la réponse, vu ce que M. Garrison leur enseignait. Pour Stan aussi du coup Bébé est assez cool pour faire partie de leur bande, Cartman en étant moins sûr (alors qu’il n’en attend pas moins que les autres). Alors que le groupe part, Wendy rattrape Stan et se plaint de n’avoir jamais été invité à jeter des cailloux sur les voitures, contrairement à Barbara. Mais pour Stan les choses sont différentes vu que Wendy est comme sa petite amie, alors que Bébé elle est … comment dire, elle est cool ! En ayant pris pour son grade par les autres filles jalouses, Bébé ne comprend pas pourquoi elle serait une salope parce qu’elle devient copine avec les garçons : elle croit qu’ils l’aiment bien parce qu’ils la trouvent intelligente et cool (tendre   naïveté !). Sa mère recadre les choses en lui expliquant que quand elle était petite, les garçons disaient qu’elle n’était pas vraiment très intelligente. Et un beau jour, ils ont trouvé qu’elle était devenue très intelligente !! C’est de famille : en grandissant les filles ont un gros QI !!! Pour Bébé c’est décidé : si les filles ne veulent plus être ses copines, ça lui est égal car elle juge les mecs bien plus cools de toute façon !!! Plus dur sera la chute quand elle aura compris ce qui faisait disjoncter les garçons. Elle arrive un beau jour habillée d’une boîte en carton, et de suite les garçons redeviennent « normaux » : Craig se demandant pourquoi, mais toujours est-il qu’il trouve Bébé moins cool à présent, idem pour Token qui se demande bien ce qu’il leur est arrivé durant cette faille temporelle ?!

 

C’est tout, « simplement », que l’esprit de compétition pour la reproduction s’est emparé de leur cerveau é-triqué de mâle en rut et donc en lutte !

Dès qu’une représentante (pas nécessairement charmante) de la gente féminine pointe le bout de son arrière-train, certes les mâles ne le reniflent pas, mais il faut au moins que ce popotin fasse partie du groupe, et si possible qu’il se retrouve sur l’entrejambe de quelqu’un et tant qu’à faire du leader qui sera sorti de la meute affamée.

Ainsi, pendant la récré, alors que Wendy discute chiffons avec ses copines, les mecs arrivent et Stan propose à Bébé de venir avec eux jeter des cailloux sur les voitures. Même si elle n’y a jamais joué et que c’est surtout un truc de mec entre couilles, elle y ira avec plaisir. Toutefois, cette nouvelle recrue peut vite faire éclater un groupe. En position pour shooter les voitures qui passent, les enfants montrent à Bébé comment faire. Elle réussie son lancé, gratifié d’un « bande de petits cons » de l’automobiliste, et tous les garçons lui lèchent le cul. Pour Kyle, son lancé était bien, mais il suffirait de tenir le caillou comme ça pour que ... Clyde ramène aussi sa fraise car il faut mettre le pouce sur le côté et que ... Kyle reprend la main, c’est lui qui lui montre ! Alors que Clyde ne lâche pas l’affaire et veut juste faire à Bébé où le pouce doit être placé, Kyle redevient un primate sauvage, avec les yeux du mâle dominant et le cri du gorille à dos argenté défendant son harem. Clyde tente de rivaliser, mais abandonne la partie. Redevenu primate civilisé, il reprend ce qu’il disait, mais quand Stan prend la pierre des mains de Kyle, ce dernier redevient primate sauvage avec une posture impressionnante, les autres garçons lui emboîtent le pas pour tenter leur chance : que le plus fort gagne ! Devant ce défoulement des passions, Bébé rentre chez elle et dès qu’elle est partie la montagne des singes se calme, même si ceux-ci se demandent ce qu’ils faisaient avant de perdre leur éducation d’humain. Dans un resto de routiers, Stan, Kyle et Cartman attendent Tweek pour avoir une réunion au sommet ! Vu que Bébé est si cool et qu’ils ont galéré pour trouver un remplaçant à Kenny, ils ont l’idée de virer un membre pour que Bébé soit la remplaçante officielle de Kenny. Bien sûr, plutôt que Tweek le nouveau venu, Cartman voudrait virer Kyle le juif. Évidemment ça ne marche pas, donc il se rabat sur Tweek. Mais les autres trouvent qu’il doit rester car il est cool, donc finalement c’est Cartman qui doit dégager. Stan, Kyle et Tweek vont ensuite chez Bébé où ils regarderont Terrance et Philip avec elle ! Mais d’autres sont également sur la touche. Stan défend son territoire émotionnel devant une meute rivale de petits jeunes qui veulent aussi voir leur copine Bébé. Bien que Stan est marqué son nom sur elle, affirmant ainsi sa propriété, un petit estime que Bébé est la copine de tout le monde et autre que dieu a mis Bébé sur Terre pour enrichir la vie de chacun ! Les primates sauvages refont surface, mais le jeu se finit par un match nul. Décision est alors prise de regarder Terrance et Philip tous ensemble, sauf que Bébé n’est pas là, elle est partie jouer chez Cartman au[x] (silence des) agneaux (ou saute-mouton, allez savoir). Ils y refont la scène avec la fille dans le puits, où elle doit mettre de la crème pour préparer sa peau. Tout repart alors en concours de singes pour le rôle de dominant. Bébé essaye de calmer tout le monde, sans succès car les mâles sont pris dans leur combat de coq. A cette occasion, Stan tombe sur un os et découvre la puissance destructrice de l’objet, devenu arme entre ses mains. Certes Bébé ne voulait pas créer autant de problèmes, mais le mâle est fait comme un rat des goûts des sens. Une réelle dépendance se met en place, puisqu’on voit plus tard les garçons attendre la messie devant chez elle pendant toute une journée pour savoir si elle va sortir ! Stan est vraiment devenu le dominant, s’asseyant sur le pas de la porte de Bébé et défendant bec et ongle son territoire à coups de pierres. La mère de Bébé se réjouit que sa charmante petite fille attire énormément de prétendants !

 

Antithèse en faveur de la raison plutôt que de la passion des nichons

 

Certes nous sommes manipulés par nos hormones, mais son fabricant, notre cerveau, abrite également l’autre revers de la médaille, à savoir notre conscience et avec elle notre libre arbitre !

La première des choses pour ne plus être manipulé, est déjà de savoir qu’on l’est ! Cela peut paraître tout simple, mais nous sommes des êtres si complexes que la chose n’est pas si évidente qu’il peut y paraître pour détecter d’où provient la manipulation et sous quelle forme elle a pris le pouvoir sur notre façon de penser et sur nos gestes plus ou moins déplacés.

On le voit clairement quand Wendy explique à des garçons que Bébé n’est ni plus intelligente ni plus cool que les autres, et que elle elle sait parfaitement ce qui plaît aux mâles chez elle !!! Clyde, après quelques secondes où il s’interroge sur ce que ça peut être, abandonne et demande à Wendy de préciser le fond de sa pensée. Pfff, décidément les garçons sont trop stupides !!! Comme le confirme Butters, plus stupides que Bébé !

 

Les femmes, plus mûres et plus tôt que les garçons, savent assez vite ce qui les fascine chez elles, leur poitrine en cours de grossesse qui rappelle à ces grands enfants le sein maternel avec lequel ils viennent de couper le cordon ombilical post-œdipien.

Pour autant, les femmes ne veulent pas forcément de leur superpouvoir mammaire ! Elles en usaient et abusaient certainement à toutes les époques, et encore aujourd’hui, mais avec la libération des mœurs et la fin du carcan patriarcal qui pesait sur les femmes, ces dernières sont désormais plus promptes à montrer leurs qualités pragmatiques que plastiques. Puisqu’elles veulent gravir les plus hauts sommets de la chaîne sociale, elles le feront à la force du poignet et plus tant à la faiblesse des hommes au détour de leurs atours.

Alors que la mère de Bébé vire gentiment les garçons, une navette spatiale s’écrase juste en face. Plutôt que de vivre dans un futur fou où les singes ont pris le pouvoir, les deux astronautes préfèrent se suicider. Décidemment pour Bébé « avoir des nichons, ça craint ! ». Bébé est en train de devenir une femme, mais elle en a trop marre et ne va pas laisser ces trucs pourrir sa vie !!! Elle décide ainsi d’aller à l’hôpital voir ce qu’il est possible de faire pour ses seins. Devant le docteur dubitatif face à la petitesse des seins, Bébé se voit refuser son projet de réduire sa poitrine. Alors que Britney Spears a bien eu des implants quand elle était ado, elle ne comprend pas pourquoi elle ne pourrait pas réduire ses seins ! Pour le docteur c’est simple : augmenter une poitrine est quelque chose de merveilleux et de magnifique, mais la rendre plus petite, c’est insensé !!! Pour Bébé, c’est la vouloir plus grosse qui n’a pas de sens ! Demandant pourquoi elle hait à ce point sa poitrine, le docteur Alice se voit répondre que depuis qu’elle a ces trucs débiles, tous les gens la traitent différemment, et qu’elle a l’impression qu’on va la traiter différemment toute sa vie ! Bébé est bien consciente que si ses seins continuent à grossir comme ça, les garçons lui donneront tout ce qu’elle voudra ! Le docteur perd complètement pied, mais pour Bébé si elle grandit en obtenant tout ce qu’elle veut avec facilité uniquement parce qu’elle a des gros seins, alors elle va devenir quelqu’un de superficiel ! Elle est même persuadée que si elle a tout sans faire d’efforts dans la vie, ses chances de devenir avocate ou biologiste sont réduites à zéro !!! Le docteur reconnaît enfin qu’elle n’a pas tort, mais d’un strict point de vue éthique il ne peut pas procéder à une réduction des seins sur une petite fille de huit ans. Par contre, il estime que si elle souhaite les avoir légèrement plus gros, pour lui ce serait le bon moment pour opérer ! Bébé part fâchée et l’emmerde au passage ! Tout ceci s’explique quand on sait que les seins se nourrissent de la misère des hommes et grossissent pour mieux semer la discorde !!!

 

Mais que peut-on efficacement faire pour lutter contre cet état de   fait ? Il faut trouver un juste équilibre car les nichons sont nos amis, mais nous devons tout autant éviter de tomber sous leur dépendance !

Autant la bite fait le moine, autant les seins font l’abbesse à lick (ça va bien en arabe, c’est à lécher en anglais). Mais il reste important de savoir raison garder. Au-delà des monts Vénusiens se trouve certes la forêt tropicale, mais par-dessus tout ça émerge une sans queue à tête ! Il est premièrement primordial de ne pas s’arrêter à l’apparence physique de la personne, même sculpturale, pour voir son être dans sa totalité, y compris et surtout sa personnalité (il vaut mieux une femme mal lotie mais intéressante qu’une bombe bien gaulée chiante à pleurer), et deuxièmement on doit prioriser les choses pour ne pas se laisser enfermer dans le maternage abusif de certaines qui aiment à reprendre le rôle de mère castratrice !

Le père de Stan explique tout ceci très bien ! Plus son fils ira vers l’âge d’homme, plus les nibards, ces ahtas, vont prendre une place très importante dans sa vie !!! Mais pour autant, il ne doit pas les laisser l’éloigner de ses amis : il y a beaucoup de nichons sur Terre, mais ce ne sont que des nichons, alors que ses amis sont bien plus précieux !!! Stan, plongé dans un questionnement schizophrénique sur sa nature animale et civilisée, énonce « amis » d’un côté et « ahtas » de l’autre.  Son père comprend bien que la paire de seins de Bébé est importante, mais ces nichons seront remplacés par une autre paire de nichons ! Son fils aura bien assez de temps pour connaître bien des nichons, et puis un beau jour il rencontrera des nichons qu’il voudra épouser et ceux-là seront plus importants que tout au monde (dit son père en serrant contre lui sa femme, qui lui répond d’un passionné « je t’aime ») ! Si Stan arrive à comprendre ça, alors il aura appris qu’en fait les seins n’ont aucun pouvoir, si ce n’est celui que les hommes veulent bien leur donner !!! Après que Bébé soit venue en classe habillée d’un carton, Stan comprend tout le message de son père : les nichons ont une action sur notre cerveau, ils font naître plein d’illusions dans nos têtes !!! Comme le suggère Kyle, Bébé n’était ni plus cool ni plus intelligente, ça venait juste de ses seins ! Cartman ne perd pas l’occasion de rappeler que tout ceci signifie que Bébé est toujours aussi chiante et conne qu’avant, ce que confirme l’intéressée car ses nichons ont aveuglé leur jugement !!! Pour Kyle (et tant d’autres) tout ça craint, lui qui ne veut pas que quelque chose ait autant de pouvoir sur lui ! Heureusement Stan le rassure car tant qu’ils en auront la conscience et la volonté, les seins n’auront aucun pouvoir et ils ne pourront rien faire de mal ! A présent, tous les garçons n’en ont plus rien à foutre des nichons, jugeant même que c’est trop débile, et s’enlacent pour faire la paix et s’excuser de s’être tapés dessus. Clyde fait le serment de ne plus jamais laisser les nichons les séparer ! Quand Wendy arrive avec un nouveau buste turbo-boopsé, les garçons restent bouche bée, puis éclatent de rire après ce qui vient de se dire. Laissons le dernier mot à Cartman : « Putain, bonjour la pouffiasse !!! » 

 

Synthèse

 

Depuis les Vénus préhistoriques, les hommes sont fascinés par les femmes parce qu’elles le valent bien !

La femme pointe ses seins vers la direction à suivre : dans de nombreuses cultures, se sont les femmes qui orientent la prise de décision et c’est l’homme qui finalise le choix en son nom propre. En bien comme en mal, les seins-tillantes ont toujours beaucoup influencé la marche du monde et nombreuses sont même devenues reines, pharaonnes ou grandes prêtresses.

Il suffit que Bébé dise que quelque chose à l’air giga fun pour que tout le monde rigole et reprenne cette expression : pour Clyde giga fun est super, à un point tel que Token va le dire aussi à présent. Idem en cours : les garçons font un brouhaha pas possible, Bébé arrive et le silence se fait. Les garçons clament en chœur leur « Salut Bébé ! » matinal et Bébé fait sa star en saluant tout le monde. Wendy n’en peut plus (avec les yeux qui tournent, signe de son blasage absolu), elle qui ne bénéficie pas de la même attention. Les élèves ont dû écrire un petit texte pour le lire à haute voix devant toute la classe. Clyde commence avec un texte ayant pour titre « Pourquoi Bébé est la fille la plus cool du monde », exactement le même sujet que Stan et Butters. Tous les garçons se frappent la poitrine avec leurs yeux de primates en rut ! Voici le texte de Clyde, tout mielleux et plein de mièvrerie : « Ma copine Bébé est très intelligente. Elle raconte des histoires drôles et elle s’y connaît en plein de choses ! Elle assure dans presque tout ce qu’elle essaie de faire ! Elle est géniale ! Quand il a fini, les autres garçons applaudissent, mollement. Token lit aussi sa prose : « Si je pouvais être Bébé ! Si j’étais Bébé j’aurais des tas de copains parce que je serais super ! A mon contact, les gens deviendraient tous plus intelligents ! ». Quand M. Mackey demande qui d’autre veut lire son œuvre, tous les garçons lèvent la main, il n’y a plus de timidité ou de « lécheur » qui tiennent. Mais puisque M. Mackey veut entendre un texte basé sur autre chose que Bébé est géniale, tous les garçons baissent la main en soupirant car ils n’ont pas eu l’occasion de lire leur prose enflammée à Bébé. Cette dernière nous livre son texte : « Mon chat Temper (tous les garçons s’extasient) ! Temper est gris avec des tâches blanches, parfois il essaie d’attraper sa queue (tous les garçons sont morts de rire) ! Temper est âgé de douze ans, ce qui est plutôt vieux pour un chat. Voilà ! » (ouah général des garçons). Cartman en est tout bouleversifié : c’est tellement juste, on ne  pense jamais vraiment à l’âge de son chien ou de son chat avant qu’il soit parti ! Pour Craig également, ça lui a même fait réfléchir sur l’âge de son hamster ! Stan y va de son éloge car il juge ce texte vachement profond ! Il lance le mouvement, puis tous les garçons applaudissent comme des manchots. Quand vient le tour de Wendy avec pour sujet « La nouvelle guerre froide », Cartman lui dit de la fermer car ça va être gonflant ! Tous les gamins rigolent de plus belle sur elle, qui est encore une petite fille. La sanction sera encore plus rude par la suite car les garçons veulent que Bébé se présente comme déléguée de classe, ce qui fait enrager Wendy qui a été élu à la rentrée ! Pour Craig, celle-ci doit reconnaître que Bébé est plus intelligente et mieux organisée qu’elle, et que Bébé a tant de choses à leur apprendre !!!

 

Telle une chenille qui saurait qu’elle se transformera un jour en papillon, les filles savent que leur enveloppe corporelle plate et terne va évoluer vers un corps de femme carrossé dans ses courbes pour la compétition.

Dès lors que les apprentis docteurs tournent autour des filles non pas comme infirmière mais comme patiente à ausculter, les futures femmes se rendent bien compte qu’elles tiennent entre leurs jambes le monde, elles qui en sont l’origine. Ainsi, bien conscientes du pouvoir hypnotique qu’elles peuvent avoir sur les hommes, certaines se transformeront en veuves noires, alors que d’autres partir plutôt vers la dame blanche : avec leurs atouts, les femmes utilisent le yin et le yang masculin pour réguler leur monde.

Dans le cas de Bébé, la prise de conscience de ses superpouvoirs mammaires ne se fait pas sans appréhension, voire rejet. Elle qui se questionne sur le fait que les gens ne sont plus comme avant avec elle, s’entend répondre par sa mère que c’est normal car elle commence à devenir une femme ! Elle a bien cerné la situation, elle qui n’est pas sûre de le vouloir, estimant même qu’elle n’est pas aussi intelligente que les garçons le prétendent, qu’ils disent ça juste parce qu’elle a de la poitrine !!! Sa mère tente de la rassurer, car chez les Stevens les filles ont toujours eu des QI extrêmement développés ! Mais quand Bébé demande combien font 6*7, sa mère est stupéfaite : ce sont deux chiffres complètement différents !!! Les choses se compliquent quand, en pleine nuit, les deux seins se mettent à discuter : tout se passe comme prévu puisque les garçons se font la guerre !  Vu que cette poitrine devient chaque jour plus grosse et plus ferme, bientôt ils seront tous à genou, et toute la ville sera ... Décidément, ces seins ont un sacré pouvoir (eux qui se nourrissent de la misère des hommes et grossissent pour mieux semer la discorde), qui se révèlera quand Bébé sera plus grande !!! Wendy ne veut pas attendre tout ce temps-là et veut se faire poser des implants. A sa mère qui juge qu’elle est trop jeune, le docteur Alice rétorque que la société met une pression très forte sur les filles, qui doivent être au top : avoir des petits seins pourrait provoquer des complexes, même si elle n’a que huit ans, étant donné qu’il n’y a pas d’âge pour se sentir plate, moche et sans intérêt ! En fin le docteur a un éclair de lucidité en faisant remarquer à Wendy que la pose d’implants n’est pas forcément la solution idéale, et qu’il doit évaluer attentivement sa santé physique et mentale, afin de déterminer si l’augmentation est vraiment le mieux. Mais puisque Wendy a 3 000 $ en liquide, elle passe les tests avec brio ! Devant la mère qui hésite, le docteur la rassure sur la philosophie des chirurgiens esthétiques : s’ils peuvent aider quelqu’un à se sentir mieux dans son corps, pourquoi ne pas le faire, du moment qu’il a 3 000 $ !!! Le docteur s’en va donc pratiquer sur le champ l’installation des implants, comme un boucher charcuteur.

 

Certes les hommes vivent dans la compétition, mais les femmes sont loin d’être en reste à ce niveau-là !

On parle toujours de mâle dominant qui assoit sa position hiérarchique sur la mainmise sur le harem des courtisanes. Mais les femmes aussi se livrent une lutte sans merci pour avoir les faveurs du beau gosse de service, et les crêpages de chignon ne font pas dans la dentelle. Cette guéguerre des sexes, même et surtout entre eux, entraîne inévitablement jalousie et coups tordus, si ce n’est pas plus !

Quand, à la cantoche, les filles à table discutent entre elles et que les garçons arrivent pour savoir où est Bébé, Wendy pète un câble : elle se demande bien ce qu’ils ont tous avec Bébé et enrage de voir comme elle se la joue. Les autres filles sont bien d’accord : c’est une pétasse qu’elles ne supportent plus ! L’une d’elles a même entendu dire qu’elle était sortie avec huit garçons différents en une minute, une autre qu’elle a montré ses seins aux garçons à l’arrêt du bus, et Wendy clôture ce bel élan féministe en ayant ouï-dire que Bébé avait un trou du cul hyperdilaté !!! Quand l’intéressée arrive, les filles la traite de salope en chuchotant entre elles. Quand elle propose d’aller faire du patin (à glace, tout de suite) après l’école, Wendy (sans se retourner vers elle pour lui parler en face) décline l’invitation car si Bébé tombe, les filles risqueraient d’être aspirées par son vagin béant comme par un énorme aspirateur ! Toutes les filles de la table entonnent en chœur un « salope » « discret » et s’en vont en se moquant d’elle. On retrouve Bébé dans sa chambre, le regard hagard. Elle explique alors à sa mère qu’elle est soucieuse car ses copines d’école ont été très méchantes avec elle, qu’elles l’ont traité de salope avec un énorme vagin béant ! Heureusement sa mère est là pour la « réconforter » : non seulement les filles grandissent et c’est normal, mais en plus ça fait partie de la condition féminine de se faire traiter de salope par ses meilleures amies !

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc  aujourd’hui : les hommes sont aisément manipulables par ces protubérances pectorales que l’on nomme seins !

 

Les poitrines fascinent les hommes, à un point tel qu’ils en perdent souvent la raison, retombant dans l’enfance et le complexe d’Œdipe où ils se rêvent en suçoteurs ventousés à flanc de monts de Vénus ! Heureusement pour leur sérénité mentale, la culture a permis de décrocher face à ces troubles de l’attention et les hommes peuvent tout de même vaquer à leurs occupations sans bloquer sur toutes les paires de seins qui pointent à leur horizon !

 

Que ce soit pour la tranquillité des femmes comme pour celles des hommes, nous devons tous ensemble travailler sur ce doucereux problème : les femmes ne doivent pas cacher ce qui fait tant leur charme (entre autres choses), mais du coup les hommes doivent apprendre à ne pas reluquer comme des sagouins ! Comme le dit l’adage : les nichons, trop mignons, c’est comme la confiture : ce n’est pas pour les cochons !!!

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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 09:50

Catégorie : IV] Ce qui fait du bien peut aussi faire mal (et pas qu’aux mâles) !

     Thème : 2) C’est quoi l’amour (et encore plus l’Amour) ?

 

 

Fiche de visionnage n°24 :

Épisode 25 (saison 2, épisode 12) – La garçonnière

 

 

 

Analyse philosophique des extrêmes : Faut-il vivre à deux pour être heureux ???

 

 

*  Les pros : Wendy et Barbara, Stan, Chef,

*  Les antis : Kyle, les parents Marsh, M. Garrison, M. Mackey.

 

 

*  Thèse : Même si ce n’est pas sans arrière-pensée, être à deux c’est mieux ;

*  Antithèse : Vivre à deux : mais que diable allons-nous faire dans cette galère ;

*  Synthèse : Réfléchissons à deux fois avant de faire du mal à tout le monde en cassant quelque chose qui peut éventuellement être réparé !

 

 

Il était une fois à South Park, les enfants qui jouaient dans la cour de récré à la guerre entre les Américains et les Bosniaques. Mais comme d’hab Cartman triche et ça les gonfle vite.

 

 

Introduction :

 

 

Les humains sont non seulement des animaux sociaux, mais en outre une des rares espèces à être « fidèle » en amour alors que la plupart de nos congénères mammifères ou autres favorisent plutôt la polygamie.

 

Être ou ne pas être avec quelqu’un(e), telle est la question épineuse qui agite continuellement ou sporadiquement tout un chacun. Étant donné que nous sommes des individuels dualistes, notre cœur balance sans cesse entre l’épanouissement et l’accomplissement de soi lorsqu’on est bien et en charmante compagnie, et la Liberté d’être seul et de faire ce que l’on veut comme on veut !

 

Mais où donc se cache le juste milieu dans les relations à deux, comment trouver l’équilibre des forces personnelles et duelles afin de vivre en harmonie avec soi et l’autre être aimé, si d’ailleurs quoi que ce soit nous y oblige ?

En somme, faut-il vivre à deux pour être heureux ???

 

 

Thèse en faveur du vivre à deux c’est mieux

 

Avec l’éveil des sens-ualités, les deux sexes qui étaient fusionnels à la maternelle puis distanciés, se rapprochent par l’envie de connaître l’autre qui commence tout doucement à se différencier morphologiquement.

C’est bien connu (même si c’est loin d’être reconnu par les garçons), les filles sont à point plus tôt et plus mûres en général. Du coup, elles sont les premières à s’intéresser à la gente masculine, soit par curiosité mâle placée soit par attrait réel pour ces animaux de la même espèce mais avec des comportements si différents.

Alors que les garçons jouaient à la guéguerre, Wendy demande à Stan de venir une seconde, mais n’attend pas sa réponse et le prend par la main pour l’emmener à l’écart. Kyle et Barbara se retrouvent du coup comme deux ronds de flanc, à n’avoir rien à se dire ! Wendy fait son entremetteuse, jugeant que ce serait bien si Kyle sortait avec Barbara. Mais pour Stan ça ne le ferait pas. Mais Wendy sait y faire, arguant que si Barbara et Kyle sortaient ensemble, ils pourraient les inviter un soir dans la garçonnière de Stan pour dîner, jouer à des jeux de société et refaire le monde en sirotant un bon cognac au coin de la cheminée ! Stan, tout interloqué, lui demande si vraiment ils pourraient, et Wendy lui répond « Oh oui Stan ! » avec ce genre de voix si alléchante (grrr !!!). Le problème c’est que Stan n’a pas de garçonnière, contrairement à ce que pensait Wendy comme quoi  tous les garçons en avaient une (tiens donc : Stan aimerait bien savoir dans combien de garçonnière de garçons Wendy est déjà allée). Wendy n’en démord pas : il faut que Stan construise une garçonnière, comme ça ils s’y retrouveraient tous les quatre pour jouer à action ou vérité ! Stan en reste bouche bée. Imaginant déjà la scène, il prend Kyle par le col car ils ont du boulot ! Barbara va vite voir Wendy pour savoir si ça a marché, ce que confirme Wendy : il y a de fortes chances que Kyle devienne son nouveau petit copain ! Barbara en est toute émoustillée par ce petit cul qui la fait craquer !!! En classe, Barbara écrit puis fait passer un mot – de pédé – jusqu’à Kyle, mais Stan se fait capter par M. Garrison avant de le transmettre à son voisin. Le prof l’oblige alors à lire le petit mot doux : « Très cher Kyle. Tu as le plus joli petit cul de l’école ! J’adorerais qu’il me serve d’oreiller je te l’avoue ! J’aimerais vivre avec toi et avoir tes fesses rien que pour moi pour toute l’éternité ! » Évidemment, tous les gamins sont scotchés avec la bouche grande ouverte. Plus tard, alors que Kyle a attendu dans l’arbre perché toute la journée parce que Stan était collé à cause du mot que Barbara avait écrit pour Kyle (enfin non, pas pour lui), ils se dépêchent de finir les travaux en vitesse car ‘est le lendemain que les filles viennent jouer à action ou vérité. Pour autant, ça n’avancera pas vite : ils tapent comme des cons sur des planches avec des marteaux, mais ils n’ont pas de clous car la mère de Stan ne veut pas. Quand les filles arrivent pour savoir où en sont les travaux, que les garçons ont presque fini, Wendy fait sa chieuse en disant que c’est trop long et qu’elles veulent jouer à action ou vérité ! Stan pour autant ne se laisse pas marcher sur les pieds en lui répliquant qu’ils ne peuvent pas aller plus vite que la musique ! Barbara demande alors à Kyle de bien vouloir se tourner une seconde. Trop immatures, les garçons ne comprennent pas, mais Kyle s’exécute quand même et du coup les filles repartent ravies en lui disant un grand « Merci !!! ». Stan ordonnant de travailler plus vite, Kyle soulève la bonne question de savoir comment on joue à ce jeu, mais Stan n’avait même pas pensé à se renseigner d’abord (une catastrophe on vous dit ces mecs). Quand la garçonnière est enfin finie, Barbara demande si les garçons sont toujours prêts à y jouer. Stan s’enflamme par un rapide « Ouais ! », puis prend du recul avec un « Enfin, c’est comme tu veux ! ». Il donne alors des consignes à Kyle : vérité au moins deux trois fois, avant d’attaquer la partie action ! Wendy commence en demandant à Kyle le célèbre « action ou vérité ? » et ce bête répond, en hésitant toutefois, action (ce qui lui vaut un grand coup dans l’épaule de la part de Stan, alors qu’il ne comprend pas ce qu’il a fait de mal). Wendy susurre à Barbara que Kyle doit l’embrasser, et elle en est dix fois d’accord !

 

Quelle que soit l’appréciation que l’on peut avoir de ce jeu, toujours est-il qu’il est indéniable qu’il créé des liens.

Des fois, pour briser la glace, on a besoin de passer par des subterfuges permettant d’initier la rencontre et plus si affinité. On le voit bien lors des boums, il est difficile de se faire rencontrer filles et garçons. Les jeux comme action ou vérité sont donc un bon moyen, parmi d’autres, pour mettre le pied à l’étrier d’une possible éventuelle relation. Après, adviendra que pourra, mais au moins ce genre de jeu aura eu le mérite de lancer la conversation.

Chez Stan, alors que son père regarde Terrance et Philip (euh … non non ! en fait … il … zappait d’une chaîne à l’autre ! ; c’est cela oui, c’est cela même, mais bien sûr), il suffit que Stan dit qu’il doit construire une garçonnière pour que son père sache que des filles veulent jouer à action ou vérité. Eh bien oui, comment croyez-vous (et Stan le premier) qu’il a rencontré sa femme ?! Stan va alors prendre des cours de jeu chez Chef, docteur es Love. Il explique que lorsque la fille demande « action ou vérité ? », contrairement à Stan qui veut dire action tout de suite (ah, la fouge et l’impatience de la jeunesse, notamment mâle !), il faut dire au contraire vérité ! Stan ne veut pas comprendre, car pour lui vérité c’est gonflant, lui il veut dire action pour l’embrasser ! Mais Chef calme ses (h)ardeurs juvéniles, car pour éviter d’avoir l’air impatient, il doit dire vérité au moins deux trois fois ! En effet, rien n’est plus important, selon Chef, que de ne pas paraître impatient : il faut se la jouer cool, comme s’il n’en avait rien à foutre de tout ça ! C’est seulement après quelques vérités qu’il va pouvoir répondre action ! Stan s’entraîne déjà pour ce moment crucial, à ne pas louper en lançant un « Action !!! » plein de verve ! Mais là aussi il a faux (c’est que c’est compliqué ces histoires là, mais tellement important) : Chef lui montre comment bien prononcer « action », en faisant traîner le mot, de manière sensuelle, avec les yeux qui sentent le cul. Stan en reste estomaqué (« Ouahou !!! »). Et là, selon les prévisions de Chef, la copine lui donnera comme action d’embrasser Wendy ! Cherchant à être sûr de tout ça, Chef apprend à Stan que ce sont des filles, et que par conséquent elles ont déjà tout planifié à l’avance depuis des mois ! Mais tout ceci ne marche pas que pour les premiers émois, cela fonctionne aussi pour les grands. Alors que la mère de Stan vient le chercher car c’est le jour du droit de visite de son père, la mère de Stan trouve un mot l’enjoignant de le retrouver à la garçonnière. Idem pour Roy (le petit ami transitoire post-rupture de Mme ex-Marsh) qui lit le même message. Quand la mère de Stan arrive à la garçonnière, elle y trouve son ex-mari et se demande bien ce qu’il fait là. Il faut dire qu’il a lu le même mot qu’elle. Peu à l’aise par ce moment inattendu, la mère de Stan détend la conversation en disant que leur Stanley a réussi à construire tout seul une superbe garçonnière ! Le père de Stan enchaîne en lui rappelant qu’il n’y a pas si longtemps, eux aussi jouaient à action ou vérité dans sa garçonnière ! Après un temps très mort, la mère de Stan lance un « Bonne nuit ! » assez froid à son ex ! Alors qu’elle est sur le départ, le père de Stan lui propose le choix délicat entre « action ou vérité ? », mais pour elle il est trop tard pour jouer (dans tous les sens du terme). Mais lui ne lâche pas prise, il et sérieux et il en veut. Du coup, la mère de Stan dit, sans hésitation, « vérité ! ». Le père lui demande si elle l’aime encore. Ce qui est « bien sûr » le cas, mais elle est très ennuyée car elle vit avec Roy et elle ne sait pas comment rompre avec lui. A ce moment précis, Roy se prend les pieds dans le piège à ours installé par Stan et se retrouve la tête en bas à 5 m du sol. Pour le père de Stan, il faut laisser faire les choses et peut-être que tout s’arrangera ! La mère de Stan prend alors son tour. D’une voix toute timide, mais voulant se racheter, le père de Stan dit « action » et son ex ex-femme lui ordonne comme gage de la prendre sur place, dans la garçonnière !!! Pour Stan c’est sûr, « les garçonnières c’est magique !!! ».

 

Comme pour beaucoup de domaines, l’humain n’est pas là simplement pour participer, mais également pour gagner, et tant qu’à faire plusieurs fois de suite.

L’esprit de compétition, loin d’être spécifique aux hommes, est caractéristique de tous les animaux. D’autant plus dans le domaine qui nous intéresse tous à savoir la course de fond à la reproduction (ou au moins à la pénétration). Là, il est plus qu’important de partir à point, mais aussi de courir plus vite que son ombre. Même si ce n’est pas le premier arrivé qui sera servi en priorité, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une compétition, les règles en moins.

L’exemple le plus frappant en est donné par Cartman qui trouvait au départ l’idée de garçonnière nulle, puis se dit que c’était pas si mal que ça. Quand Stan lui dit de dégager car il est dans une garçonnière privée, il n’en a rien à cirer car lui et Kenny vont construire la leur et y inviter eux aussi des filles à jouer à action ou vérité. S’en suit une série de « parfait » que les deux groupes se lancent à la face en guise de défi. On le voit également au sprint final qui anime les deux camps de boy-scouts. La garçonnière de Kenny – vu que c’est lui qui a tout fait, même si c’est le gros qui revendique le plan initial – et Cartman est en place, mais pour combien de temps vu comme c’est la peinture qui tient les murs. A présent, comme d’hab, Kenny doit faire le reste du boulot en allant chercher des gonzesses, pendant qu’officiellement Cartman fignole l’installation, alors qu’en réalité il va mater les matchs de catch d’American Gladiators. Kenny arrive ensuite avec deux filles qui se sont tirées de chez elles : un nain (le susmentionné Kenny) leur a dit qu’elles pouvaient crécher dans leur garçonnière quelques temps ! Cartman en resta baba et leur faire découvrir le village Ewok 2000, un taudis qui tombe en morceaux, mais qui sera toujours mieux que chez leurs vieux ! Cartman, impatient de mettre à l’amende Kyle et Stan, propose aux filles un rafraîchissement ou un léger rancard. Du côté de chez Stan, Cartman appelle juste pour dire que lui et Kenny ont fini leur garçonnière (alors que Stan et Kyle y travaillent toujours dessus) et qu’ils sont avec deux filles super cools ! Stan ne veut pas le croire, mais quand il entend deux spice pouffes qui gloussent derrière, il est vert de rage. Pour Cartman, la ligne d’arrivée est presque franchie puisque ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’il joue à action ou vérité ! Mais il reste sport en souhaitant aux autres compétiteurs bonne chance, mais avec son fair-play habituel : « avec ta garçonnière pourrie de merde !!! ». Malheureusement pour le gros lard, les greluches ont invité plein de potes et ça vire en monstre teuf. Quand Cartman demande à l’une des filles grognasses quand est-ce qu’ils vont jouer à action ou vérité, la fille le renvoi dans ses cordes étant donné que c’est trop un jeu pour les gamins. Alors que le père de Stan est aussi de la party mais qu’il commence à se faire tard et qu’il va falloir penser à partir, Cartman en a plein le cul et commence même à regretter d’avoir construit cette garçonnière ! Pour lui, ça craint tout ça !

 

Antithèse en faveur du « être à deux c’est avoir des problèmes qu’on aurait pas tout seul »

 

Peut-être parce que les filles ont quelque chose à montrer aux garçons, toujours est-il que les mâles et les femelles n’ont décidément pas du tout la même approche de la chose.

Autant on a vu que les filles sont pressées de se manifester auprès des garçons, autant l’inverse est loin d’être vrai. Pour ces derniers, la femelle reste un animal étrange, assez peu fréquentable, que l’on doit repousser sans cesse pour pouvoir jouer à des trucs de garçons tranquillement. En fait, tant que les hormones ne s’en mêlent pas clairement, les mecs sont plutôt indifférents aux filles. Mais dès que les seins pointent le bout de leurs tétés, les garçons commencent à penser avec leur bite fraîchement poilue et tout change du tout au toutou à sa mémère !

Dans la cours de récré, Wendy demande avec insistance si Kyle trouve aussi que Barbara est jolie aujourd’hui. Lui n’en sait rien, puisqu’il ne regarde pas (et touche encore moins) ces choses là ! Wendy revient à la charge, affirmant que si, elle est vachement jolie ! Pour la satisfaire, mais surtout qu’elle lui lâche la grappe il lui répond que oui (mais d’une façon qui signifie : si tu le dis, c’est que c’est vrai). Dans le jardin derrière chez Stan, sur une plateforme dans un arbre, Kyle aimerait bien savoir pourquoi le père de Stan a dit qu’ils allaient jouer à action ou vérité dans la future garçonnière. Stan est tout embarrassé puis avoue que quand tout sera construit Wendy et Barbara … ben elles pourront venir jouer ! Pour Kyle, c’est du grand n’importe quoi : pour lui, les filles c’est chiant ! Stan ne le contredit pas, estimant même qu’il a raison bien sûr ! Mais ça peut être génial de jouer à action ou vérité avec elles, surtout pour leur faire faire plein de trucs dégueu, genre bouffer des insectes ! Selon Kyle, c’est vraiment un truc génial dont elles se souviendront toute leur vie !!! Cartman arrive et se demande bien ce que foutent les mecs. Quand Stan lui explique qu’ils construisent une garçonnière, Cartman éclate de rire et se questionne sur où ils vont trouver des idées aussi nulles ! Mais Kyle a compris que c’est super, car une fois finie, ils y inviteront des filles à jouer à action ou vérité ! Passant du rire au doute, Cartman s’empresse d’essayer de comprendre le pourquoi de tout cela. Kyle lui explique qu’ils vont leur donner des gages dégueux pour les faire pleurer, un truc vieux comme le monde !!! Même si leur garçonnière n’a pas l’air solide (et d’ailleurs ça commence déjà à tomber en morceaux), ils n’en ont rien à foutre puisqu’il faut juste que ça tienne le temps de jouer à action ou vérité ! Alors que les filles sont sur le point d’arriver, Kyle – s’il ne connaissait pas aussi bien Stan – jurerait qu’il fait tout ça parce qu’il veut jouer avec des filles ! Stan s’emporte et nie tout en bloc comme si c’était insultant. Il rappelle à Kyle qu’il faut dire vérité deux trois fois avant de dire action, mais Kyle ne voit pas pourquoi. Stan lui explique que sinon ils auront l’air impatient, mais Kyle ne comprend pas l’impatience de quoi ! Ce qui est pourtant simple : être impatient de dire action ! Wendy donne une action à Kyle : embrasser Barbara sur la bouche ! Mais pour Kyle c’est hors de question : c’est dégueu, il n’embrassera pas une fille ! Contrairement à ce que pense Wendy, ce n’est pas tant qu’il se dégonfle, mais c’est surtout qu’il trouve que ça craint ! Stan l’encourage en lui disant que s’il a la trouille, il n’a qu’à fermer les yeux ! Kyle se plaint de la galère dès laquelle Stan l’a foutu, mais l’esprit de compétition le réveille car Cartman est dans sa garçonnière avec des filles et ils jouent à action ou vérité, donc il faut qu’eux le fassent aussi !!! Kyle n’a plus le choix, quand faut y aller, faut y aller : il ferme les yeux, ouvre grand la bouche et feu … pour un mini smack. Beurk, il trouve vraiment que ça craint trop. Il part en courant, dégoûté de ce « piège », mais Barbara ne perd pas une miette de cet adorable petit cul qui s’en va !

 

La célèbre phrase « les femmes viennent de Vénus, les hommes de Mars », n’est plus à démontrer ici. Même si on peut considérer que les hommes sont des femmes comme les autres, il n’en reste pas moins que nous habitons peut-être la même planète mais que nous ne vivons pas dans le même monde.

Par l’éducation et le poids de la culture judéo-chrétienne, les deux sexes sont formatés depuis leur plus tendre enfance, que ce soit de manière consciente ou non par les parents et l’entourage au sens large. Le pire est que plus les expériences de vie se multiplient, plus les deux genres se cernent de mieux en mieux mais s’éloignent de plus en plus.

La démonstration est sans appel quand Stan essaye dans sa cuisine d’attraper des biscuits, trop hauts pour lui. Quand il explique à sa mère qu’il veut des petits gâteaux car il construit une garçonnière et qu’il … sa mère le coupe sèchement en lui jetant que tous les hommes sont pareils : d’abord il veut un gâteau et ensuite il va critiquer sa façon de s’habiller, et sa façon de cuisiner, puis il lui dira qu’il a besoin de temps pour lui, qu’elle représente un frein à sa créativité !!! Il n’a qu’à les prendre ses saletés de petits gâteaux, sauf que Stan, tout penaud, est toujours trop petit pour les choper. Mais tout ceci marche aussi dans l’autre sens. A l’arrêt de bus, alors que Kyle est tout seul, Barbara arrive et veut discuter avec lui. C’est vraiment très difficile pour elle, mais elle croit qu’il faut qu’ils se séparent ! En effet, elle se sent prisonnière et ne supporte plus cette interdépendance !!! Pour lui, il n’y a aucun problème, ça baigne même mais Barbara, lui mettant la main sur la bouche, préfère qu’il ne dise rien et qu’il essaye juste de comprendre qu’il doit en être ainsi !!! Lui qui s’en fout, ne doit se souvenir que des jours heureux : il a une place dans le cœur de Barbara pour toujours ! Elle part, avec le sourire aux lèvres, et rassure Clyde que ça y est, c’est fini avec Kyle, leur histoire à eux va pour commencer. Le summum est atteint dans la garçonnière de Stan quand Barbara demande action ou vérité à Stan. Celui-ci, perlant du front tout en bavant d’envie devant la bouche suave de Wendy, lance un « Action ! » comme Chef lui a appris. Après des messes basses entre filles, où Wendy propose un truc, Barbara dit à Stan de prendre une branche et de la mettre dans le trou de son zizi !!! Lui qui s’attendait à tout (enfin surtout au baiser) sauf à ça, en reste pantois, mais Wendy l’enfonce encore plus en trouvant qu’il craint ! Preuve que les filles n’y connaissent rien, Barbara se renseigne auprès de Wendy pour savoir si elle croit que ça fait mal ? (devine !).

 

Avec tout ceci, comment pouvons nous vivre en harmonie, voire en symbiose totale (commençons par la partielle, on verra le reste après) ? En faisant beaucoup d’efforts certes, mais ce n’est pas forcément suffisant.

Même s’il y a déjà naturellement des tensions dans un groupe unisexe, elles peuvent se transformer en lutte d’influence et de convoitise dans des tribus bigenres, et le summum peut être atteint dans le quotidien des couples (hétéro ou homo, même combat pour le respect de soi). En effet, on peut considérer les compromis de la vie à deux et la confiance qui doit en découler, comme  l’abandon de son pouvoir, une capitulation mutuelle, mais qui doit rester dans certaines limites de l’acceptable pour la viabilité du couple.

Le ménage des Marsh offre un bon exemple des tensions qui apparaissent tôt ou tard dans un duo éculé. Alors que la mère de Stan a fait tomber son alliance dans le broyeur à ordures, ce n’est pas la fin du monde pour son mari (déjà tout un symbole de ce qui ne va plus). Alors qu’elle lui met ensuite la pression pour savoir s’il l’a trouvé, il lui demande « gentiment » (un peu sèchement certes, mais bon) de lui laisser le temps, ce qu’elle considère comme étant un rembarrement de la part de son mari. Celui-ci se défend qu’il ne l’a pas rembarrée (ce qui est plutôt vrai), mais madame estime tout de même que si, il l’a rembarrée (ce qui est plutôt faux). Las de tout ceci, le père de Stan lui lance un « Tu me gonfles !!! » cinglant. En quinze ans de vie commune il n’avait jamais osé lui dire ça ! Pour autant, avec le temps, on sait comment faire pour que tout va, tout s’en va ! Le père de Stan n’a pas envie qu’ils se disputent et s’excuse, comme c’est réglé, une bonne chose de faite et elle lui lâchera la grappe. Gage de bonne volonté de son côté également, la mère de Stan est tout autant désolée (comme quoi il ne sert à rien de s’énerver pour rien). Croyant avoir trouvé la bague des aïes, le père de Stan sort la tête de sous l’évier avec un réveil. Il se fait alors traiter d’imbécile devant cette méprise grossière, ce à quoi il répond par un violent « Fais pas chier connasse !!! ». Bien sûr, il se fait remettre en place par madame car cela ne sert à rien de devenir grossier, mais pour lui il n’a rien dit (le traditionnel : « qu’est-ce que j’ai dit, encore ?!?!?!). Après que Stan se soit fait pincer en classe pour avoir fait passer un mot doux, ses parents montrent l’étendu des dégâts dans le bureau du conseiller M. Mackey où ils sont convoqués. En disant exactement la même chose, chacun prend la parole pour que Stan lui explique à lui (et pas à l’autre qui ne comprend rien) pourquoi il passe des petits mots en classe ? A force de parler en même temps, la mère de Stan met les points sur les i à son mari qui l’interrompt toujours quand elle parle ! Commençant une nouvelle phrase, son mari la coupe pour se défendre qu’il ne l’a pas interrompu (si ce n’était pas le cas – et ça ne l’était pas – à présent voilà qui est fait). M. Mackey, témoin de toute cette affaire, intervient pour enjoindre le père de Stan de laisser sa femme finir ses phrases, enchaînant sur Stan qui doit ... Le père de Stan s’excuse d’avoir interrompu sa femme, mais elle elle veut toujours avoir le dernier mot ! Le père de Stan montre au grand jour son défaut de couper les gens dans leur élan communicationnel, problème qu’il devrait corriger, mais les époux ne se parlent plus. Ils ne s’écoutent plus, lui ne sachant même pas ce qu’elle a sur le cœur. Il faut dire pour sa défense que madame n’a plus rien d’intéressant à dire, si ce n’est des commérages de bonne femme !!! Le conseiller (scolaire, pas matrimonial) M. Mackey essaye tant bien que mal de régler leur « petit » problème de communication ! Quand M. Marsh dit ce qu’il ressent, il explique qu’il a la sensation que rien ne va jamais, quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse !!! Quant à Mme Marsh, elle a l’impression de ne plus exister, d’être devenue transparente pour son mari !!! Pour lui tout ceci est très exagéré, mais c’est ce qu’elle ressent. Stan tente de se manifester puisque c’est lui tout de même qui doit être le centre du débat par rapport à ses frasques, mais M. Mackey enchaîne pour savoir qui des deux adultes contrôle le mariage, lequel domine cet aspect de leur relation ? Stan en a marre de tout ce déballage et se barre, alors que les parents s’accuse mutuellement, mais finalement la mère cède en faisant plaisir au père par un « Oh, excuses moi ! C’est encore moi qui ai tort !!! ». Mais ce genre de tensions n’est pas propre aux couples de chair et de sang. A l’école, Kyle demande quand M. Toc va revenir (alors qu’il le trouve tout aussi naze, mais moins quand même) car M. T-shirt (une branche avec un petit t-shirt de poupée) ne ressemble décidément à rien. M. Garrison s’enflamme, croyant avoir été clair sur le fait de ne plus jamais prononcer ce nom devant lui : M. Toc lui a fait un enfant dans le dos, et même si les enfants estiment que son remplaçant craint encore plus que l’ancien, ils étudieront avec M. T-shirt ; M. Toc a foutu le camp et il ne reviendra pas un point c’est tout !!!

 

Synthèse

 

L’Amour est un sentiment aussi fantastique que dangereux, et les adultes ont tendance à considérer qu’il vaut mieux en protéger leurs enfants jusqu’à ce qu’ils soient assez armés pour l’affronter.

Alors qu’il n’y a rien de plus pur qu’un Amour entre jeunes enfants, certains estiment qu’il faut un âge minimum pour commencer à se torturer le cœur. Pour eux, il faut laisser le temps au temps de faire son œuvre : d’abord on se forme, on construit sa personnalité, ensuite viendra le moment adéquat pour construire à deux sur une base déjà assez solide pour un. Inconsciemment, les parents et le système scolaire redoute qu’un enfant soit perturbé dans sa formation intellectuelle par l’éléphant amoureux tonitruant tel un coup de foudre dans le magasin de porcelaine de l’âme humaine.

La mésaventure qui arrive à Stan est exemplaire puisque tous les adultes lui tombent dessus. Alors que Barbara a écrit un petit mot qui doit passer jusqu’à Kyle, M. Garrison épingle Stan en train de le donner à Kyle. Il se défend d’abord maladroitement en expliquant qu’il n’en est rien, mais M. Garrison lui rappelle qu’il ne faut pas mentir car ça rend sourd (ah bon, ça aussi ???), puis justifiant que le mot venait de derrière, M. Garrison estime que si c’est si important au point d’interrompre son cours, Stan doit monter sur l’estrade lire son petit mot pour Kyle, que tout le monde en profite ! Cartman n’en perd pas une miette, demandant même au prof si le comportement de Stan est nuisible pour son éducation ? Après s’être ridiculisé en lisant la missive devant tout le monde, Stan se retrouve chez le conseiller M. Mackey, qui lui explique que l’école est un endroit fait pour étudier, pas pour d’immatures gaudrioles ! Ne connaissant pas le sens de ce dernier mot, M. Mackey le définit comme des turlupinades (référence à la secte des Turlupins dont les membres soutenaient qu’on ne doit avoir honte de rien de ce qui est naturel. Aux XIIIe et XIVe siècles, les Turlupins dansaient facétieusement et nus autour d’un chêne dans la forêt : le mot signifie aujourd’hui plaisanterie vulgaire, mauvais jeu de mots). Quand ses parents arrivent, M. Mackey disputait justement leur fils pour ses gaudrioles ! Le père ne comprend pas non plus ce terme, qui est un croisement du terme vieilli gaudir (« manifester sa joie ») et de cabriole : donc ce sont des propos licencieux, généralement avec une valeur érotique. Justifiant pour la ixième fois qu’il n’a pas passé de mot mais que ça venait d’une fille, les adultes lui tombent tous dessus : pour M. Mackey, il faut trouver les raisons de son comportement névrotique, pour sa mère il est dans son intérêt de dire la vérité et quant à son père, il mérite une bonne correction ! (juste pour ça, elle est rude celle-là !).

 

Après un certain temps, la flamme vacille, puis finit par s’éteindre. A force d’essayer de raviver voire de rallumer la flammèche avec des allumettes vieillies ou mouillées, il faut se résoudre à retrouver sa solitude individuelle plutôt que de continuer à être mal accompagné.

Un couple est biologiquement une notion propre à la reproduction puis à l’élevage des petits. La plupart des animaux sont infidèles par nécessité évolutionniste de varier les sources d’approvisionnement en matériel génétique pour multiplier les différences et favoriser ainsi l’adaptation et donc la survie d’une partie de ses gènes dans le temps. Tant biologiquement qu’humainement, la séparation peut ainsi aider à se retrouver en tant que personne et à varier les plaisirs.

Après que Cartman ait annoncé à Stan que sa garçonnière avançait bien, ce dernier demande à sa mère que son père l’aide à construire sa propre cabane sensuelle. C’est alors que sa mère lui avoue que son père est parti car ils ont divorcé. Essayant de comprendre le pourquoi du comment, pour Stan cela veut dire qu’ils ne s’aiment plus et que tout ça est de sa faute. Même si elle n’est pas censée répondre ça, sa mère confirme qu’en quelque sorte il a raison ! Elle enchaîne de suite par la présentation de son nouveau compagnon, Roy, et les laisse faire connaissance. De l’autre côté, le père de Stan arrive avec un nouveau look, notamment une boucle d’oreille pour faire djeuns, dans une nouvelle belle grosse voiture, la pure caisse de récent divorcé flambeur. Il rassure sur Stan sur le fait que tous ces changements doivent être durs pour lui, mais sa mère et lui ont pensé que ce serait mieux pour tout le monde s’ils se séparaient ! D’ailleurs, à peine a-t-il dit ça qu’il rencontre de charmantes demoiselles qu’il accoste comme un dragueur nouvellement revenu sur le marché du célibat en gros. Il les rejoindra un peu plus tard au Larry’s Bar et clôture la parenthèse enchantée par un petit clin d’œil coquin, très appuyé quand même !

 

Certes, tout ceci peut paraître angélique dans le cadre d’une nouvelle vie sur de nouvelles bases, après avoir tiré les enseignements d’une longue période commune.

Mais le problème n’est pas tant par rapport à soi, mais plutôt en regard de ceux qu’on laisse au bord de la route de sa nouvelle destinée ! La séparation est peut-être devenue si facile et admise qu’on l’utilise un peu trop à tour de bras sans se soucier des conséquences que cela a de toute façon sur la construction des enfants.

Au moins, cela peut servir de révélateur aux liens familiaux. A la belle explication de la mère de Stan sur le fait qu’il compte plus que tout pour elle dans la vie, Stan rétorque que si c’est vrai elle ne doit plus attendre pour se remarier avec son père. Sa mère lui explique alors comment le divorce fonctionne, pour elle : quand elle dit que Stan compte plus que tout pour elle, cela veut dire que Stan compte plus que tout après elle, son divorce, son bonheur, son nouvel amant !!! Pour Stan, cette révélation fait que le divorce est vraiment con ! On sent également la tension quand son enfoiré de père (dixit la mère), ayant obtenu des droits de visite, vient chercher Stan car c’est à son tour de l’avoir (comme une chose qu’on se refile de passe en passe) ! Son père lui explique de manière diplomatique que lui et sa femme tiennent beaucoup à Stan et à sa sœur, mais qu’ils ne supportent plus de vivre ensemble, c’est tout ! Mais c’est un peu court : Stan aussi ne supporte plus de plus de vivre avec sa sœur qui le maltraite, mais il n’a pas le droit de la quitter car c’est sa famille. Le père essaye d’expliquer qu’on ne peut pas se séparer de sa famille, qu’on doit rester avec elle quoi qu’il arrive !!! Mais pour Stan, sa mère et son père sont sa famille, et ils se séparent tout de même : pour lui, en se mariant ses parents sont devenus une famille, et maintenant que c’est fait ils n’ont pas le droit de se quitter, comme lui ne peut pas quitter sa sœur ! Le père comprend qu’il a raison, mais … euh … c’est pas pareil pour les adultes ! Mais bien sûr : faîtes ce que je dis, pas ce que je fais, moi c’est moi et toi tais toi !!! L’excuse facile est que Stan est si jeune, il ne peut pas comprendre ! Et sur ce le père s’esquive : c’était un bonheur de revoir son fils, même si c’est pas beaucoup de temps ! Il le rassure sur le fait qu’il n’y a pas plus important à ses yeux que Stan, ce dernier cherche un ultime revirement de situation mais c’est trop tard, son père est déjà parti comme une fusée dans sa belle auto neuve. Stan ne se sent plus chez lui, il a perdu ceux qu’il aime et trouve un nouveau (par)venu. Celui-ci comprend que c’est une période très difficile à traverser pour Stan, et que ça ne pourra s’arranger qu’avec le temps, mais Roy veut devenir son ami ! Ainsi, quand Stan se sentira prêt, qu’il n’hésite pas à venir voir Roy pour lui demander tout ce qu’il voudra : que ce soit un conseil ou un copain pour jouer à chat, il pourra compter sur lui ! Bien sûr, pour Stan tout ça arrive beaucoup trop vite, et Roy perd immédiatement toute patience : la putain de sa mère (selon ses propres mots), Roy ne comprend pas comment Stan peut se montrer aussi ingrat, alors que Roy l’a pris sous son aile, qu’il fait de son mieux pendant que Stan est là à se lamenter sur son pauvre sort ! Trêve de plaisanterie, à présent les choses vont changer et Roy l’envoie couper du bois, exécution !!! Le lendemain, alors que Stan défaille déjà – de plaisir – à l’idée d’embrasser Wendy, qu’il lui dit « action » avec le pur regard de lover, Roy vient à nouveau perturber sa vie amoureuse en exigeant son aide pour couper du bois de chauffage. Stan ne se laisse pas faire, mais Roy ne supporte pas d’être ainsi rejeté et enjoint Stan à accepter son amour. Les choses ne s’améliorent pas le temps passant : alors que Roy mate une émission de couture à la con, Stan lui demande gentiment de mettre des dessins animés car il a eu une rude journée. Mais Roy l’envoie faire ses devoirs, ouvrant ainsi une nouvelle crise, car certes le père de Stan lui laisse voir ce qu’il veut, mais justement Roy n’est pas son père, et il juge d’ailleurs très moche de le lui rappeler ainsi, et de jouer de la sorte avec ses émotions. Alors que Roy part en pleurnichant, sa mère demande à Stan ce qu’il a encore fait à son amant, mais pour lui la réponse est cinglante : Roy est un con, et en plus il gâche ses chances en foutant tout en l’air avec Wendy dans sa garçonnière ! Mais il ne se laissera plus faire : en matant un feuilleton à la télé, Stan a l’idée d’écrire un mot pour Roy et de le pendre en traître dans un piège à ours !

 

 

Conclusion :

 

 

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc  aujourd’hui : la notion de vivre à deux, et encore plus sous forme de couple, est difficile pour certains à imaginer et pour d’autres à mettre en œuvre.

 

On peut bien sûr considérer qu’être à deux c’est régler des problèmes qu’on n’aurait pas tout seul, mais cela est un peu court jeune homme. Au contraire, partager sa vie avec quelqu’un d’autre est des plus épanouissants car seul l’Amour peut réellement nous faire supporter tous les tracas de la vie. Pour autant, il ne faut pas partir dans un angélisme absolu et nier que vivre à deux s’est faire des compromis. Toutefois, quand les compromis deviennent compromettants pour notre identité individualiste propre, la séparation peut paraître être une solution. Il faut cependant bien prendre garde aux conséquences que cela peut avoir sur le reste de la famille, sachant qu’on peut avoir tendance à vouloir vite pousser maman dans les orties.

 

Notamment avec le syndrome de la quarantaine, certains couples se déchirent parce que l’un ou l’autre ou les deux veulent prendre l’air après x années dans leur foyer qu’ils considèrent à un moment comme une prison dorée. Avant de prendre toute décision que l’on peut regretter plus tard, il est important pour eux de voir ce qu’il se passe dehors et ainsi (re)prendre conscience (ou non) de la chance qu’ils ont. En effet, on sait toujours ce qu’on quitte, mais jamais ce sur quoi on va tomber, et c’est souvent quand on a perdu quelqu’un qu’on se rend compte qu’on était si bien avec la personne. En bref, il faut réfléchir, et surtout ne jamais lâcher la proie pour l’ombre, surtout quand on a des petits qui comptent sur vous pour le dîner comme pour la joie dans le foyer !

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