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21 janvier 2005 5 21 /01 /janvier /2005 20:50

De la Fédération en Démocratie Directe
Télécharger le fichier : 10-AN 01 comment ça marche


• Esperanta : J'imagine que vous avez utilisé les leçons du passé sur la mise en place des dogmes et de leur Contestation tout au long de l'Histoire, pour définir comment vivre sans contraintes autres que celles Librement déterminées et acceptées par la société ?

• Moa : Je n'aurai pas dit mieux ! Bien évidemment, si tu veux combattre quelque chose efficacement, il faut déjà connaître son ennemi et encore mieux son histoire pour définir ses points faibles. Une fois qu'il est terrassé, il est bon de se souvenir des conditions de naissance du système que l'on a rejeté pour en développer un nouveau et s'assurer que celui-ci sera meilleur pour le genre humain et les autres animaux qui nous entourent, tout autant qu'il sera maîtrisable dans ses toujours possibles dérives.

• E : Alors, maintenant que tu m'as expliqué en long, en large et en travers toutes les péripéties de l'autre monde, tu vas peut-être enfin pouvoir me dire comment fonctionne Utopia, cette civilisation du Bonheur Universel pour tous les êtres vivants sur cette si belle planète bleue !

• M : Maintenant je peux, en effet ! Mais tu comprends bien que j'étais obligé de te faire ce rappel en masse de l'Histoire de l'autre monde pour bien saisir le besoin de changement radical attendu par l'humanité depuis des millénaires (et très mal raconté dans les livres scolaires, et pour cause, les états ne voulant pas que nos chères petites têtes en sachent trop et deviennent Contestataires) et comment procéder à la mise en œuvre d'un système fondamentalement différent en quelques temps.

• E : Oui, mais maintenant j'aimerai bien qu'on passe aux choses sérieuses, que tu m'expliques le monde tel qu'il est aujourd'hui, le passé c'est le passé comme tu le disais si bien toi-même.

• M : Ok d'accord ! Bon, beh je crois que le mieux c'est d'attaquer d'entrée de jeu par le gros morceau ! Je m'en vais donc t'expliquer comment nous sommes passés en l'espace d'un an et une nuit d'une république élitiste néocoloniale centralisée à une Démocratie Directe(ment) Populaire Humaniste et Fédérale, en faisant une transition par une Démocratie Participative !

• E : Ça peut effectivement être une bonne entrée en matière !!!

• M : Oui, d'autant plus que tout le reste découle (normal puisque ce fut la décision du Peuple) de cette vision en réseau réactif (et inter-actif, dans le sens où toutes les structures s'élaborent en Partenariat avec les autres) plutôt qu'en pyramide lourde de psychos rigidités. Aujourd'hui, nous appliquons strictement la Démocratie dans le sens où le pouvoir du Peuple est géré par le Peuple et pour le Peuple !

• E : Qui est loin d'avoir toujours raison. Comme disait Coluche, c'est pas parce qu'on est les plus nombreux qu'on a forcément raison et les autres torts !

• M : Entièrement d'accord !!! Mais déjà, ici, les gens sont informés dans les moindres détails concernant les aspects liés, directement ou indirectement, aux décisions qu'ils doivent prendre. Toujours dans cette idée de ne plus forcément suivre ceux qui sont censés savoir pour les autres, le Peuple ne se positionne plus qu'en fonction de son analyse, éclairée !

• E : Ouais, d'accord, je vois le genre ! Tout le monde se met dans un rôle d'expert qu'il n'est pas et du coup ça peut devenir n'importe quoi avec des choix impulsifs plutôt que mûrement et conséquemment réfléchis.

• M : Mais non ! D'une, comme je te le disais auparavant, les Citoyens sont informés de manière contradictoire pour qu'ils puissent se faire une idée, en amont même de toute considération décisionnelle.

• E : Beh du coup ça embrouille encore plus les esprits, puisque rien n'est jamais ni complètement bon ni absolument mauvais, tout est toujours dans la nuance. Et connaissant les pochetrons qui déblatèrent sur la politique au bar PMU chez Yvonne du coin, la finesse d'analyse politique est pas franchement au rendez-vous des soifards !

• M : Et non, parce qu'en fait, une fois qu'ils ont tergiversé sur le blanc et le noir d'un sujet, ils Participent à un débat animé par de vrais experts et spécialistes de toutes les disciplines concernées par la préoccupation du jour. Même eux ne sont pas forcément d'accord entre eux, ce qui fait qu'on ne pourra pas accuser le Peuple d'avoir pris une « mauvaise décision » puisque même ceux qui savent n'ont pas tranché. Ensuite il y a la séance des questions/réponses, où très souvent des interrogations qui pourraient paraître naïves s'avèrent être lourdes de sens. Enfin, on procède à des ateliers en petit groupe où les esprits se tempèrent mutuellement (autant qu'ils peuvent s'exalter), mais toujours avec la présence d'un spécialiste là pour rétablir la réalité des faits (si besoin est, ce qui n'est pas souvent le cas puisque les gens sont informés en amont et que le net est toujours à disposition). Le vote de la décision ne se fera lui qu'avec une nuit (qui porte souvent conseil) et un jour d'écart, pour éviter les jugements et pressions à chaud. Chez nous, les choix se mûrissent et se définissent à froid, comme les meilleures huiles. Au pire, si 60% des spécialistes jugent que le Peuple réagit de manière démesurée, la décision peut être bloquée jusqu'à ce que les débats permettent de trouver une solution plus juste et équilibrée.

• E : Mouais, mais tu m'ôteras pas de l'idée que tout le monde n'est pas à même de prendre en toute connaissance de cause des choix cruciaux, en utilisant sa raison plutôt que ses sentiments !

• M : Mais je n'ai jamais dit le contraire. Pour autant, à partir du moment où les Citoyens sont informés de façon contradictoire sur différents aspects et conséquences d'un même problème à trancher, chacun est capable de prendre une décision éclairée par des spécialistes et motivée par son intime conviction. Pour info, ça ne se passait pas très différemment dans les anciens tribunaux avec le jury populaire.

• E : Oui, c'est sûr. Mais la politique ne passionne pas tous les gens, à contrario des faits divers qui reflètent l'être humain, sa bassesse et la société qui l'a engendré !

• M : C'est clair, mais tout le monde fait de la politique, et souvent, sans même le savoir ! Gérer un budget mensuel pour payer son loyer et faire des choix d'achat, tenir un portefeuille boursier ou un compte bancaire en bon père de famille (comme disait l'autre, p'tite crotte), manager sa famille selon les besoins et envies (voire caprices) de chacun, vivre et travailler avec les autres en composant selon la personnalité de chacun, ses propres intérêts et son mode de fonctionnement ! Tout ça demande beaucoup d'analyse, de réflexion, de compromis et finalement de décision pour définir un choix, qui lui-même devra potentiellement être imposé (ce qui veut dire que la méthode n'a pas été forcément la bonne, car toute décision doit, au moins, avoir un minimum de consentement de la part de chacun, ou au moins du plus grand nombre, sinon ça ne peut pas marcher sur le long terme).

• E : D'accord, mais c'est impensable que les Citoyens suivent tout le processus de décision, du vote jusqu'à la validation de la mise en œuvre !

• M : Ça oui !! En fait, les votants définissent les orientations à prendre, suite à des débats contradictoires, puis ils désignent, sur la seule base des compétences avérées et des mérites envers le Peuple, une commission chargée de mettre en pratique les choix entérinés par l'Assemblée Générale. Ensuite, il y a toute une série d'aller-retour pour analyser les évolutions et adapter les attentes si besoin est.

• E : Oui, ça se tient, mais faut pas oublier non plus que tout le monde n'a pas envie de s'exprimer !

• M : A ça c'est sûr ! Mais au moins tout le monde à la possibilité de le faire, et en permanence. De notre temps ce n'était qu'une fois tous les 5 ans, maintenant c'est quasiment tous les jours. Mais on n'est pas en Scandinavie où le vote est obligatoire : ici on dit que la parole est aux gens, ils n'ont qu'à la prendre. Si ils ne veulent pas s'exprimer et faire entendre leur voix Citoyenne, tant pis pour eux. Ici on rappelle bien aux gens qu'en l'autre monde on ne leur demandait pas leur avis mais juste de valider un plan de communication politique (même pas forcément des idées ou orientations), leurs opinions ils les donnaient de toute façon, mais au comptoir ou au cours des repas. Alors qu'à Utopia, on demande l'avis des gens qui auront à vivre avec les décisions prises, ensuite si ils n'ont pas envie de donner leur point de vue, libre à eux, mais ils ne pourront pas dire qu'on a décidé à leur place ou dans leur dos. On n'est pas là pour juger, mais juste pour que chacun Participe, à la hauteur de ses motivations et engagements, à définir la vie de la Cité et de la Fédé !

• E : Beh parlons en de la Fédération. Comment ça marche ton truc ? Parce que depuis que la France est France, le pays a toujours été centralisé à fond que je sache !

• M : Depuis le roi « soleil » (qui ne brillait pas par son amour du Peuple, mais plus de ses nombreuses maîtresses) ! Sinon les autres rois avant lui avaient galéré pour instaurer et surtout crédibiliser un pouvoir central fort.

• E : Sûrement, mais si la république a toujours été déclaré une et indivisible, c'est bien pour une raison !

• M : Oui, rassembler pour mieux régner ! Comme chez les cocos, le pouvoir central de l'état n'a jamais pu supporter l'idée de partager ses prérogatives et ses compétences décisionnelles ! Ç'aurait été l' « amoindrir » selon la pyramide jacobine en place depuis 1789, alors qu'on a bien vu par la suite que le système centralisé se sclérosait de lui-même, tout seul comme un gland ! Il est vite devenu psychorigide car éloigné du réel, dans ses hautes sphères où nos dirigeants sont censés tout savoir, mais où ils ne peuvent rien faire car ce n'est pas eux qui décident mais c'est toujours l'échelon supérieur. Jusqu'à arrivé au sommet de l'édifice, où l'on a tellement de choses à gérer que tout prend énormément de temps et les décisions sont souvent reportées aux calendes grecques (décaler l'échéance à une date si improbable que cela n'arrivera jamais) car il faut sans cesse un complément d'informations que seuls des experts nommés par une xième commission, coquille au sens vide (juste crée pour l'occasion et donner du travail aux amis des bancs de l'ENA ou autre école prestigieuse), peuvent mener « à bien ». Cela a toujours donné des tonnes de rapports, souvent très constructifs, mais tout aussi régulièrement rangés au fond d'un tiroir car jugés trop dérangeants ou allant à l'encontre des mauvaises vieilles habitudes !

• E : C'est un peu vrai ce que tu dis, mais au moins, chaque région et département de France étaient logés à la même enseigne !

• M : Que tu crois ! Demande aux gens de la Corrèze comment ils perçoivent l'aménagement du territoire depuis 1789 et même depuis que Chirac, l'enfant du pays, était devenu président ! Peu te diront que le fait que le pouvoir soit à Paris et centralise la France, a permis de véritablement aménager la région et de la sortir de son isolement (je ne parle pas de l'autoroute Clermont-Ferrand-Béziers, mais de structures et infrastructures globales permettant de développer en profondeur les activités).

• E : Et comment ça fonctionne ici alors ?

• M : Chaque Région, Collectivité de Commune et Commune, est Autonome dans le cadre d'une Charte Fédérale Librement acceptée par les habitants ! Cette charte garantie des Droits, autant qu'elle engage des Devoirs !!! Au sein de chacune de ces structures, l'accent est mis sur le principe de subsidiarité, c'est-à-dire que les régions et Collectivités locales qui sont bien pourvues et qui fonctionnent bien, aident financièrement et transfèrent des compétences et savoir-faire à celles qui sont moins bien loties ou qui connaissent des difficultés. Le but du jeu est de faire en sorte que chacun trouve sa place dans une France multiple, où l'Île-de-France (avec la plus forte densité de population) n'est en rien supérieure à la Lozère (le « désert » verdoyant français). Si tous les coins perdus de notre beau pays ont la possibilité matérielle d'être dynamique, il y a moins de disparités dans l'aménagement du territoire, et il y a d'autant plus de néoruraux (des gens qui sont issus de villages, mais pas du milieu rural … mais qui s'y installent quand même, par plaisir) et de rurbains (citadins ayant fui la pollution et le stress des villes) pour faire vivre et animer nos campagnes qui étaient en voie de désertification. Ça évite d'avoir des mégalopoles d'un côté, avec tous les risques et tensions que cela engendre, et des villages morts de l'autre (où les rares derniers habitants sont livrés à eux-mêmes).

• E : C'est bien beau tout ça, mais comment vous faîtes si tout le monde est maître en son royaume, pour prendre des décisions Collectives ?

• M : Bin c'est simple, on agit local mais on pense global ! Les Montalbanais décident de ce qu'ils veulent faire de Montauban, mais ça ne les empêche en rien de dire comment ils souhaiteraient que la France évolue, puisqu'ils font partis d'un grand tout nommé Fédération.

• E : OK, mais comment vous gérez après avec les basses querelles de voisinage ? Parce que, genre en matière de traitement des déchets, tout le monde veut que le problème soit traité, mais NIBY !

• M : ? NIBY ???

• E : Not In my Back Yeard (pas dans mon jardin) !!!

• M : Ahhh ! C'est effectivement le genre de point délicat. Mais les gens ont appris à faire des concessions. Si on installe une usine de retraitement ou quoi que ce soit d'autre qui puisse être perçu comme une nuisance, les populations locales savent pertinemment que chacun de ses voisins a également eu son lot de merde à gérer ! C'est donnant-donnant, on fédère (mise en commun) ce que personne ne veut et on le mutualise (répartition à parts égales pour ne pas faire de jaloux) pour que tout le monde Participe et se rende bien compte de la gestion (surtout la fin de vie, mais la fabrication aussi bien évidemment) des productions humaines. En plus, ce genre de décision était auparavant imposé par le préfet ou une obscure assemblée de notables qui louvoyaient pour que ce soit les petites entités locales qui hébergent ces structures dont personne ne voulait, au prétexte que eux n'avaient pas la place et que ça rapporterait de la taxe professionnelle au patelin. Ce en quoi les maires concernés voyaient des dollars dans leurs yeux, en se disant qu'ils pourraient baisser les impôts locaux tout en améliorant les services à leur population, ce qui leur permettrait d'être plus facilement réélu. Mais justement, les Citoyens en avaient assez que des décisions aussi importantes ne soient pas soumises au vote des habitants concernés. A présent, tout le monde gère un peu des merdes des autres (d'autant plus qu'avec les nouveaux modes de consommation et procédés de recyclage, il n'y a plus grand-chose à jeter, mais beaucoup à transformer, de manière plus écologique et moins voyante), plutôt que quelques-uns deviennent les décharges à ciel ouvert des grandes villes.

• E : Mais tu vois comme c'est déjà problématique de gérer des décisions locales, comment veux tu que tous les Français s'entendent pour définir et mener à bien des projets communs ?

• M : En fait, ça fonctionne à deux niveaux : celui du Peuple, et celui de ses Mandatés ! Lorsqu'une Assemblée Locale prend une décision, elle nomme en même temps trois Mandatés pour aller informer l'Assemblée du niveau global supérieur des orientations prises. Déjà à ce niveau, les Assemblées Régionales peuvent suspendre un vote des Collectivités de Commune ou des Communes, si elles ne Respectent pas la Charte Ethique de la Fédération ou si elles bafouent des Contrats Sociaux pris avec d'autres structures et qui n'auraient pas été préalablement dénoncés par les deux parties d'un Commun Accord. Ensuite, l'ensemble des trinômes d'ambassadeurs, Mandatés pour délivrer les résultats des séances internes et en débattre dans un cadre défini, se réunis pour échanger les points de vue de chaque section locale et développer de nouveaux concepts en fonction des expériences, arguments et orientations de chacune des entités représentées. Finalement, les Mandatés retournent aux bercails et font une synthèse de ce qu'ils ont vu et entendu à l'instance supérieure afin de favoriser le brassage des idées et développer la remontée et la redescente d'informations. Puis le cycle recommence, avec d'autres personnes selon les missions à effectuer. Mais au-delà de tout ça, chaque structure est clairement Indépendante et Autonome !!!

• E : Justement, si chacun est Autonome, la France étant un pays multirégional, le pays a dû imploser avec ce mode de fonctionnement, il ne doit plus rester grand monde dans votre Fédé !

• M : Figures toi que non, même si ça aurait pu être le cas, vu comment la France avait été découpée n'importe comment sous la Révolution bourgeoise de 1789 (taillée à la serpe afin d'éviter les conglomérats régionaux identitaires et donc potentiellement Contestataires voire Frondistes/Sécessionnistes) !!! A part les Basques (avec qui nous, et les Espagnols, avons de très bons rapports) qui ont instauré une entité purement Indépendante de leur marteau et de leur enclume, même les Corses sont restés dans le giron de l'ancienne France. D'une, on leur a demandé leur avis, ce qu'aucun gouvernement n'avait jamais fait mais qui aurait tant clarifié et apaisé les choses, et ils ont massivement déclaré leur Amour à la Fédération, et de deux vu que les insulaires ont enfin le pouvoir qu'ils méritent, la Corse est redevenue l'île de beauté, sans grains de plastiques explosifs ni cagoules. Pour bien comprendre, il faut se dire que l'Autonomie et la Liberté sont la base de tous rapports humains Equitables, mais que si c'est fait pour rester seul dans son coin, leur intérêt est nul !!! Une île, ou autre, isolée car trop fière de jouir sans entraves ni concessions qui découlent de la vie dans un cadre commun, devient vite une prison « dorée ». Quiconque te dira que le repli sur soi ou les siens est un pur bonheur car on y est mieux compris, est un menteur ou quelqu'un qui n'a pas vécu cette situation relativement longtemps (car on a vite fait de toujours parler des mêmes sujets, d'avoir des avis qui n'évolueront jamais, ce qui amène à l'ennui puis la frustration de ne pas connaître d'autres choses) ! Ainsi, nous Respectons les Différences (voire nous les encourageons pour enrichir les débats) tout autant que nous arrivons avec succès à trouver des centres d'intérêts communs pour continuer à vivre en Harmonie et bonne intelligence !!!

• E : En reprenant l'exemple des Basques, qui ont toujours été à cheval entre deux nations et différents des indo-européens, comment vous gérez les relations entres Membres et non-Adhérents à la Fédération et à ses engagements ?

• M : C'est le moins compliqué en fait. On établit des Accords, des Partenariats, un Contrat Social (ou de Développement ou que sais-je encore) dans le but de Fédérer les besoins concernant les projets qui incluent plusieurs entités, affiliées ou non à une structure commune, afin de Mutualiser les efforts. Ils échangent alors des compétences, les résultats de différentes expérimentations menées chez chacun ou ailleurs, ainsi que des points de vue selon les experts et spécialistes accrédités au sein de leurs organisations. Pour les non-Adhérents à Utopia, le Respect des choix de chacun suffit à assurer la Paix civile, sachant qu'il n'y a pas de barrière absolue car les portes restent ouvertes, et que l'on voit des non Utopiens travailler (moyennant finance puisqu'ils n'adhèrent pas à notre système de Participation).

• E : Mouais, mais je suis sûr que ça a crée une France à plusieurs vitesses et niveaux de Libertés, Droits et devoirs !

• M : Pas tant que ça ! D'une part parce qu'il y a un minimum légal à Respecter, à savoir la Charte Ethique qui a été définie et Librement Acceptée par les populations concernées qui souhaitaient intégrer la Fédération, avec tout ce que cela comprend comme Droits et devoirs, et surtout parce que ce qu'une Région met en place et qui peut satisfaire une autre entité, se sait très vite grâce à des rapports de synthèse et d'analyse disponibles sur les sites internet des e-stitutions. Ainsi, même les non-Adhérents copient nos meilleures idées. Alors qu'avant, les Citoyens n'avaient aucun moyen, si ce n'est de patienter 5 ans minimum pour espérer qu'un candidat ait repris l'idée, d'interpeller leurs soi-disant représentants (qui ne représentaient qu'eux-mêmes et leur cour versaillaise locale) pour leur exprimer ce qu'ils voulaient qui soit mis en place ! A présent, si une entité fait des choses jugées intéressantes, ça se répand comme une traînée de poudre et si d'autres populations souhaitent faire de même, elles n'ont plus qu'à le voter : sitôt décidé, sitôt exécuté !!!

• E : Et vos rapports avec les restes du monde ? Parce que j'imagine que les autres ne voient pas les choses sous le même angle que vous !

• M : Bien sûr que non, puisqu'ils n'ont pas la même culture ni la même Histoire !!! Pour autant, tous les pays fonctionnent sur le même principe, à savoir le pouvoir directement au Peuple. Surtout, on a privilégié, notamment au niveau européen, un fonctionnement en réseau où chacun est Autonome mais doit Respecter des engagements précis. Nous avons par exemple crée la Fédération Uni d'Europe, où l'on Respecte les positions de chacun, tout en s'efforçant de créer une certaine Harmonie dans un ensemble ethnico-politico-éco-culturel aussi complexe.

• E : Mouais, autant dire que vous avez redonné toute leur place aux états et aux nationalismes étriqués !

• M : Non, nous avons pris en compte les Différences et spécificités de chacun quant à leur développement et à leur évolution, tout en favorisant les échanges culturels et le partage des expériences. Ce que l'Europe n'avait pas réussi à faire, en-dehors de l'économie, en forçant des Peuples différents à rentrer dans un même moule défini par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale, nous l'avons achevé en définissant un cadre commun suffisamment large pour laisser des marges de manœuvre aux pays selon les habitudes et modes de pensée, tout en précisant des points incontournables pour le fonctionnement serein et équitable des sociétés membres.

• E : Beh c'est ce qu'avait fait l'union européenne en son temps !?

• M : Oui et non, car elle était intransigeante sur des points de détail, mais trop laxiste sur des axes cruciaux. A sa décharge, il faut dire, encore une fois, que c'était surtout de la faute des dirigeants nationaux qui ne voulaient jamais rien lâcher, alors que les Peuples étaient plus ouverts au dialogue (même si ce n'était pas forcément le cas en terme d'orientation) !

• E : OK d'accord, et pour la propriété privée alors ? Parce que ça aussi c'est un sacré morceau qu'on se trimballe depuis des siècles !

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